La grande surface du bio à l’assaut de la région

Avec déjà deux magasins dans la métropole lilloise, Bon Bio Gourmand entend multiplier les ouvertures et s’imposer comme la chaîne de grandes surfaces bio dans la région. Un concept élaboré avec soin, qui gagne l’attachement de sa clientèle.

La grande surface du bio à l’assaut de la région
D.R.

Francis Brichet, fondateur, avec son frère Stéphane et Vincent Ghesquier, de Bon Bio Gourmand.

 

 

 

Présente dans la région depuis 2011, avec un premier magasin à Marquette-les-Lys, la chaîne de supermarchés Bon Bio Gourmand a eu le temps de s’installer dans le paysage régional et de trouver sa clientèle. Et si elle a attendu quatre ans pour ouvrir son magasin de Villeneuve-d’Ascq, né en novembre 2015, il est maintenant temps pour l’enseigne de donner un petit coup d’accélérateur, estime Francis Brichet, cofondateur avec son frère Stéphane et Vincent Ghesquie, de la chaîne. «Nous prévoyons trois à quatre ouvertures dans la région d’ici la fin 2017, dans l’ensemble des Hauts-de-France et non plus seulement dans la Métropole. Avec toujours le même modèle, avec des magasins de grande taille, pour des magasins bio en tout cas, proposant beaucoup de références, mais dans lesquels on se sent bien, où il y a de l’espace pour circuler.» L’atmosphère des magasins, c’est en effet le premier point sur lequel le trio de fondateurs s’est penché quand il a imaginé son concept. «Je me suis mis à consommer du bio il y a vingt ans, à la naissance de ma première fille, retrace Francis Brichet. D’abord, comme 50% des consommateurs de bio, juste pour le lait, les œufs et le beurre, et puis, petit à petit, par envie de retrouver le vrai goût des aliments, des saveurs moins standardisées. A l’époque, nous travaillions déjà avec la grande distribution, puisque nous étions spécialisés dans l’optimisation des espaces de vente. Nous avons eu l’occasion de refaire une chaîne de magasins bio dans le sud de la France, et c’est là qu’est née notre idée. Il manquait une offre à la fois bio et moderne. A l’époque, le bio, soit ça ressemblait à une pharmacie, soit à un magasin de diététique, soit c’était monté de bric et de broc.» D’où l’idée de créer de vraies grandes surfaces, en périphérie et avec parking, avec des surfaces d’environ 750 m² contre 280 m² en moyenne pour le bio, présentant entre 13 000 et 15 000 références. «Il faut que pour chaque produit, les gens aient le choix entre plusieurs références. Notre envie, c’est de montrer que manger bio, ce n’est pas se nourrir de tofu et de graines.» De l’entretien de la maison à la beauté, en passant par les alcools ou la boucherie, comme dans un supermarché classique, les clients sont censés trouver tout ce qui leur faut, une préférence pour la production locale en plus. Et dans les rayons, les salariés sont là pour assurer animation et conseils et faire découvrir de nouveaux produits. L’enseigne compte 10 employés par magasin et emploie, en tout, une trentaine de personnes. A l’avenir, elle compte embaucher entre 10 et 12 personnes par nouveau magasin. Si Bon Bio Gourmand ne communique pas son chiffre d’affaires, elle a à plusieurs reprises levé des fonds auprès de partenaires régionaux pour financer sa croissance, pour un total de 2 M€. Sa dernière levée de fonds remonte à juin.

«Notre but, c’est de rester une entreprise familiale indépendante, on ne vise pas d‘atteindre les 500 magasins. On se développe avec nos moyens, en restant fidèles à notre façon de faire du commerce. Nous ne sommes pas dans le caritatif, mais nous sommes attentifs à ne pas travailler n’importe comment, nous nous assurons notamment que nos fournisseurs ont une juste rémunération pour leurs produits.» Une formule qui séduit une clientèle fidèle : chaque année, l’enseigne organise un barbecue avec ses clients, toujours nombreux au rendez-vous.