La gauche enthousiasmée par la cérémonie d'ouverture, une partie de l'extrême droite indignée
"Fierté", "claque aux obscurantistes" pour la gauche, "honte", "wokiste" pour des voix à droite et à l'extrême droite: la cérémonie d'ouverture des JO, avec les prestations d'Aya Nakamura et de drag-queens recréant la Cène, ont suscité...
"Fierté", "claque aux obscurantistes" pour la gauche, "honte", "wokiste" pour des voix à droite et à l'extrême droite: la cérémonie d'ouverture des JO, avec les prestations d'Aya Nakamura et de drag-queens recréant la Cène, ont suscité des réactions aux antipodes dans la classe politique.
Portant une robe à plumes dorées, la chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde s'est produite aux côtés de la très sérieuse Garde républicaine, en uniforme, devant l'Académie française.
"Quelle fierté quand la France parle au monde", a réagi samedi matin sur X le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard, la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot remerciant les organisateurs pour "avoir sublimé notre héritage révolutionnaire et la France telle qu'elle est, dans toute sa richesse".
Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a de son côté salué la célébration des "valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité auxquelles furent ajoutées sororité, parité et inclusivité".
C'est "la meilleure réponse à la montée du fascisme et de l'extrême droite (...) Quelle claque aux obscurantistes", a encore commenté l'écologiste Sandrine Rousseau, la patronne des Verts Marine Tondelier mettant en avant la diversité des 571 athlètes de la délégation française: "la plus belle réponse (aux) fachos".
L'exécutif a retweeté une vidéo de la prestation d'Aya Nakamura, l'accompagnant de commentaires élogieux: "en même temps", s'est félicité Emmanuel Macron, le credo politique qu'il met en avant depuis 2017. "Nommez-moi un meilleur duo! ", s'est enthousiasmé le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal.
Sa prestation ainsi que la présence de drag queens recréant la Cène, du chanteur Philippe Katerine (presque) nu ou encore d'une mannequin transgenre ont en revanche profondément déplu à une partie de la droite.
La sénatrice Les Républicains des Bouches-du-Rhône, Valérie Boyer, a dénoncé "une vision de notre Histoire (...) qui cherche à ridiculiser les Chrétiens", l'ex-député LR Julien Aubert retenant un défilé "wokiste, où le sport a été invisibilisé par des messages politiques et sociétaux".
Le président LR de la région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand a, à rebours, estimé que la cérémonie a permis à la France de "réaffirmer son universalisme, sa diversité et cette capacité à se rassembler, qui fait notre force".
Une partie de l'extrême droite s'est insurgée.
"Quelle honte (...) L'ouverture des Jeux olympiques est un saccage pour la culture française", a dénoncé Julien Odoul, porte-parole du Rassemblement national, l'eurodéputée Marion Maréchal critiquant les "J-Woke 2024". "Sachez que ce n'est pas la France qui parle mais une minorité de gauche prête à toutes les provocations", a-t-elle ajouté.
Marine Le Pen, qui avait estimé que la présence d'Aya Nakamura était une tentative d'Emmanuel Macron pour "humilier le peuple français", n'a pas commenté la cérémonie, se contentant de souhaiter "bonne chance à tous nos athlètes (...) prêts à porter haut les couleurs de la France et à rendre fier le peuple français".
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