La France connaît son mois de septembre le plus chaud jamais enregistré

Après un été exceptionnellement chaud, la France connaît son mois de septembre le plus chaud jamais mesuré...

Des baigneurs sur la plage de Guéthary, le 28 septembre 2023 dans les Pyrénées-Atlantiques © GAIZKA IROZ
Des baigneurs sur la plage de Guéthary, le 28 septembre 2023 dans les Pyrénées-Atlantiques © GAIZKA IROZ

Après un été exceptionnellement chaud, la France connaît son mois de septembre le plus chaud jamais mesuré, a annoncé vendredi Météo-France.

Avec une canicule hors du commun au début du mois et une vague de chaleur qui débute, "on est d'ores et déjà totalement sûr que ce mois de septembre sera le plus chaud jamais enregistré en métropole", "avec une température moyenne de 21,5°C" encore provisoire, soit au moins 3,5°C au-dessus des normales des trois précédentes décennies, a précisé la climatologue Christine Berne lors d'un point presse.

Septembre 2023 "va dépasser de plus d'un degré" les précédents record de septembre 1949 ainsi que septembre 1961, ce qui est "une marche vraiment très importante".

"Ces températures sont également déjà légèrement supérieures aux moyennes de juillet et d'août en France", les mois les plus chaud de l'année en général, a-t-elle ajouté.

"Ce mois de septembre est très particulier" et "ces anomalies de chaleur sont criantes dans toutes les régions", a ajouté la climatologue.

Après le 4e été le plus chaud en métropole, marqué par une canicule tardive hors du commun, septembre 2023 avait commencé aussi par une "séquence extrêmement chaude" et "tardive" du 3 au 11 septembre, dépassant régulièrement les 35-37°C dans certaines régions. Quatorze départements avaient été placés en vigilance orange canicule, une mesure inédite hors période estivale.

"Le changement climatique favorise une extension des vagues de chaleur vers (...) le printemps et vers le mois de septembre, voire début octobre" comme prévu par les modélisations des experts du Giec, a ajouté Mme Berne. Cette configuration causée par les émissions de gaz à effet de serre dues à l'activité humaine s'est cumulée à un phénomène météorologique de remontée d'air chaud du Sahara, comme en 1949 et 1961.

La fin du mois est de nouveau marquée par une chaleur tardive inhabituelle prévue pour dimanche et surtout lundi avec des "températures qui pourraient pointer vers les 35 degrés au maximum des plaines du sud-ouest jusqu’aux plaines est de l'Auvergne", a annoncé Tristan Amm, prévisionniste.

"De nombreux records de chaleur pour un mois d'octobre sont menacés" d'être battus avec des prévisions d'anomalies par rapport à la période 1991-2020 "qui culminent parfois au-delà de dix degrés" et "sont énormes".

"C'est une séquence qui est tout bonnement exceptionnelle, à la fois pour une fin septembre et à la fois pour un début et tout un mois d'octobre", a ajouté le prévisionniste.

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