La filière se (re)construit dans le Grand Est

Présenté comme un secteur à fort capacité de développement pour la région, la filière bois doit faire face à un renouvellement de ses collaborateurs. 3 % des salariés de la région travaillent dans ces secteurs.
Présenté comme un secteur à fort capacité de développement pour la région, la filière bois doit faire face à un renouvellement de ses collaborateurs. 3 % des salariés de la région travaillent dans ces secteurs.

3 % des salariés de la région travaillent aujourd’hui dans la filière forêt-bois ! Dans une récente enquête, parue à la fin octobre, l’Insee régionale fait un focus sur cette filière présentée comme en devenir dans la région. Un état de fait établi, reste à continuer à booster ce secteur aujourd’hui porté par la construction et l’industrie du papier et du carton. Le tout en anticipant le renouvellement des troupes de collaborateurs plus âgés que la moyenne des salariés.

11 420 établissements pour 45 810 salariés ! C’est le poids aujourd’hui de la filière forêt-bois dans la région d’après les chiffres divulgués (datant de 2015 : ndlr) dans la dernière enquête d’analyse de la filière de l’Insee régional. Présentée, à juste titre, comme une filière en devenir et aux potentiels de développement économique, elle est aujourd’hui principalement portée par les secteurs de la construction bois et de l’industrie du papier et du carton. «Parmi les 11 420 établissements recensés, 7 250 n’emploient aucun salarié. Les 4 170 autres établissements rassemblent la totalité des salariés de la filière, dont près de la moitié dans la construction bois et l’industrie du papier et du carton», peut-on lire dans cette enquête.


Troupes à renouveler

Avec près d’un salarié sur quatre, la construction bois est aujourd’hui le premier employeur de la filière et l’industrie du papier et du carton emploie également près d’un quart des salariés de la filière. «Derrière ces deux grands segments employeurs, le sciage et le travail du bois salarient 7 930 personnes.» La fabrication de meubles regroupe près de 5 000 salariés tandis que la sylviculture et l’exploitation forestière en rassemble un peu plus de 4 000 (un salarié sur dix de la filière). Si la filière s’affiche comme un nouveau moteur pour la région, il reste la problématique de renouveler les troupes composées de collaborateurs qualifiés et aux compétences recherchées «mais globalement plus âgés que dans les autres secteurs.» Leur renouvellement demeure crucial pour que la filière puisse perdurer et se présenter comme un moteur de développement de la région. Reste  à créer des vocations pour cette filière qui pèse près de 3 milliards d’euros soit 3 % de la richesse régionale produite.