La filière plasturgie présente les matériaux composites chez Durisotti

Le Pôle d’excellence plasturgie a organisé une journée technique dédiée aux matériaux composites et leur utilisation. Cette journée s’est déroulée dans les locaux de l’équipementier automobile Durisotti à Sallaumines. L’occasion de faire un point sur l’entreprise Durisotti et d’évoquer comment elle utilise ces matériaux révolutionnaires.

Emmanuel Bidaine, responsable communication du projet européen « +Composites » a présenté les tenants et les aboutissants des recherches menées conjointement en France, Belgique, Allemagne et au Luxembourg.
Emmanuel Bidaine, responsable communication du projet européen « +Composites » a présenté les tenants et les aboutissants des recherches menées conjointement en France, Belgique, Allemagne et au Luxembourg.
ACT'Presse

Dans les locaux de l’entreprise Durisotti de Sallaumines. Des chercheurs et des membres de l’APAF ont écouté attentivement les présentations.

Il y a encore six mois, l’entreprise Durisotti faisait la une de la presse régionale dans le cadre d’un plan de redressement avec des licenciements en nombre. Depuis l’orage est passé et le carrossier constructeur a su inverser la tendance. «Nous avons rééquilibré nos effectifs par rapport au marché tout en nous repositionnant, indique très clairement Jean-François Durisotti. Nous avons toujours la confiance des constructeurs et de nos clients et sommes sur un bon trend.»
L’entreprise a subi la crise économique avec un petit décalage par rapport au reste de la filière du fait de la spécificité de ses marchés. Elle repart donc aujourd’hui avec la confiance de ses clients et surtout un carnet de commandes qui se remplit. «Si la tendance se confirme, nous devrions pouvoir annoncer des choses intéressantes d’ici à la fin de l’année», poursuit le directeur.  
Durisotti est adhérent de l’APAF (Action plasturgie Artois-Flandre) depuis plus de dix ans. Et pour cause : le carrossier constructeur utilise depuis la fin des années soixante-dix les matériaux composites dans ces véhicules. «A l’époque, nous utilisions les composites pour des pièces de carrosserie. Aujourd’hui, nous imaginons des planchers entièrement conçus à partir de matériaux plastique.»
L’entreprise a d’ailleurs un service de recherche/développement performant qui a déjà breveté des systèmes complets utilisant exclusivement des matériaux composites. Ainsi, ce n’est donc pas un hasard si l’entreprise se positionne de plus en plus en prestataire pour de la sous-traitance.

Journée technique. Lors de cette journée dédiée aux matériaux composites, outre le fait d’évoquer l’utilisation des composites dans une entreprise du monde de l’automobile, des spécialistes sont également venus présenter les dernières innovations.
Toujours plus légers et encore plus résistants, les nouveaux matériaux répondent aux exigences de limitation du poids. «Dans l’industrie automobile, l’intérêt est de pouvoir compenser le poids toujours plus important des équipements embarqués.»
Les matériaux composites ouvrent également la voie vers la recyclabilité et le développement durable. Les nouveaux matériaux sont composés de matières naturelles faciles à produire et non polluantes, et donnent des perspectives de développement infinies.
Une filière européenne s’est d’ailleurs développée autour de la recherche sur les composites, le projet «+Composites» rassemble les entreprises et les centres de recherche français, belges, allemands et luxembourgeois autour du développement de nouveaux matériaux répondant à des caractéristiques précises.
La journée a également donné lieu à une présentation des différentes technologies et applications des matériaux composites, ainsi qu’à leur utilisation dans le domaine du sport automobile. «L’avenir tend vers une généralisation des composites dans les véhicules, jusqu’à leur utilisation dans les moteurs», conclut Jean-François Durisotti.
Les perspectives de développement de la filière plasturgie sont importantes autour des composites. Les premières prévisions laissent à penser à une croissance de 5% dans tous les secteurs et de 15% dans celui de l’aéronautique.