La Fédération française dubâtiment Artois fait le festival
Au-delà de son remarquable programme cinématographique, le 12e Arras Film Festival, qui s’est déroulé du 4 au 13 novembre, est une exceptionnelle opportunité pour les entreprises d’organiser des réceptions autour de la projection d’un film en avant-première.
C’est ainsi que la Fédération française du bâtiment Artois a invité ses adhérents et partenaires au musée des Beaux-Arts d’Arras avant la projection du film L’Ordre et la Morale de l’acteur-réalisateur Mathieu Kassovitz. Occasion pour le président de la FFB Artois, Patrick Veret, de rappeler le rôle moteur de l’organisation professionnelle tant au niveau national que sur l’Artois.
La Fédération française du bâtiment se positionne pour l’avenir. A l’horizon des échéances électorales, Patrick Veret, président de la FFB Artois, rappelle le projet en dix priorités de la FFB : “mettre en oeuvre l’écoconditionnalité élargie au 1er janvier 2014, pérenniser une incitation fiscale à l’investissement locatif, exclure l’auto-entrepreneur du champ du bâtiment, engager et financer le PNRU 2, faciliter l’accès au crédit des TPE et PME, maintenir le taux de TVA à taux réduit pour l’amélioration et l’entretien du logement, lutter conte le dumping social et le travail illégal, appliquer systématiquement une méthode de détection des offres anormalement basses, réduire les délais de paiement du solde des marchés publics, réduire les délais de paiement des clients privés à 30 jours”. Et d’afficher un projet de manifeste pour un quinquennat constructif en cinq points : “stabiliser l’environnement institutionnel, valoriser les créateurs d’emploi et favoriser le développement des entreprises, promouvoir l’offre des logements, développer une filière française du bâtiment innovant, renforcer et clarifier les compétences des territoires”. Comme l’exprime Patrick Veret, “ces propositions sont à l’état de projet mais leur large écho au sein de nos entreprises laissent à penser qu’elles peuvent fédérer nos forces”. L’Artois porte l’idée forte de reconnaître l’engagement des entreprises développant une politique de recrutement des jeunes en alternance, “reconnaissance qui pourrait être validée par des points supplémentaires octroyés aux entreprises formatrices dans les règlements de consultation des appels d’offres publics”.
Les dernières annonces du plan de redressement des comptes publics inquiètent la profession. Consciente de la situation dégradée des comptes publics, la profession note qu’à nouveau que “la valeur travail est taxée, le soutien à l’activité est faible, le soutien à l’emploi initié il y a quelques mois risque de s’en trouver diminué”. Les mesures – suppression du dispositif Scellier (60 000 logements créés par an), recadrage de l’écoprêt à taux zéro, rabotage des incitations fiscales pour les travaux de développement durable – sont de nature à inquiéter dans une région où la demande en logements est particulièrement forte. La FFB appelle à un Grenelle de l’immobilier qui engloberait la neutralité fiscale entre les placements et les dispositifs de soutien à l’investissement. On le constate, les entrepreneurs de la Fédération française du bâtiment, forte de 57 000 entreprises adhérentes, d’un million de salariés et de 10 000 entrepreneurs et artisans mandataires, souhaitent participer à la réflexion sur le devenir de leur profession en tant qu’entrepreneurs responsables et solidaires.