La Fédération du BTP 54 fait souffler un vent d’optimisme
La Fédération du BTP 54 tient son assemblée générale le 6 octobre dans les Grands salons de l’Hôtel de ville de Nancy où Alban Vibrac, son président, devrait être réélu pour un dernier mandat. Le contexte conjoncturel inquiétant et interrogatif du moment ne semble entacher en rien la détermination de la profession en Meurthe-et-Moselle. La vigilance demeure de mise et l’optimisme de rigueur.
«Les niveaux des carnets de commandes restent relativement satisfaisants. Ils sont de neuf mois pour les entreprises de plus de dix salariés et de quatre mois pour les artisans.» À quelques jours de l’assemblée générale de la Fédération du BTP 54 (435 adhérents représentant plus de 6 800 salariés), ce jeudi 6 octobre dans les Grands salons de l’Hôtel de ville de Nancy, Alban Vibrac, son président, se veut volontairement optimiste. Hausse des prix des matières premières, de l’énergie, difficulté de recrutement, tous ces indicateurs dans le rouge aujourd’hui entraînent naturellement «d’être vigilant et surtout prudent.» Prudence et clairvoyance. «Comme d’autres secteurs, nous avons subi une explosion des coûts et des prix des matières premières associés à des pénuries. Je reste convaincu malgré tout que beaucoup d’industriels profitent de cette situation économique inflationniste pour faire de la trésorerie sur le dos de nos entreprises.» Face à ce contexte quasi historique, «nos entreprises sont plus que résilientes, elles sont résistantes.» La grande question est de savoir jusqu’à quand ? À la lecture de la dernière note conjoncturelle nationale de la Fédération française du bâtiment, le bilan apparaît clair : «la situation financière des entreprises se détériore au deuxième trimestre 2022. Les trésoreries se dégradent nettement chez les entreprises, alors qu’elles s’érodent dans les entreprises de plus de dix salariés.»
Attentisme palpable
En Meurthe-et-Moselle, la situation n’est pas plus différente avec «un attentisme palpable et parfois un sentiment de déstabilisation, la profession a réellement besoin d’une ligne conductrice. Nous constatons une certaine frilosité», assure Stéphane Rozzi, délégué général de la Fédération du BTP 54. Dans l’ensemble les entreprises tiennent et notamment les majors «qui assurent avoir de l’activité pour 2023.» Une note positive certaine et bienvenue dans un climat anxiogène constant. «Ayons confiance ! Il est certain que le bouleversement de 2022 est immense. Les donneurs d’ordre doivent continuer à investir, à porter des projets, à construire de manière intelligente, équilibrée et soutenable. La profession est prête mais nous sentons cette tendance au repli dans les appels d’offres publics de travaux de bâtiment qui se réduisent», constate Alban Vibrac. Côté marché privé, la tendance est quasi identique. La fragilisation du logement neuf se poursuit timidement compensé par une rénovation énergétique en légère accélération. «Au niveau national, le bâtiment c’est un CA annuel de travaux de 149 milliards d’euros hors taxe pour l’année 2021. Nous sommes revenus au CA de 2019 après avoir connu une baisse de 15 % en 2020 avec un rebond pour l’ensemble de 2021. Le marché du neuf représente 68 milliards d’euros et le marché de l’entretien-rénovation 81 milliards d’euros. Nous avons donc, au regard de ces éléments, des motifs de satisfaction et de fierté importants pour notre secteur.» Un message d’optimisme et de prudence qu’Alban Vibrac entend divulguer à l’occasion de l’assemblée générale annuelle. Une assemblée générale qui devrait voir sa réélection. Aucun autre candidat ne s’est présenté à la présidence de la fédération meurthe-et-mosellane. Une réélection pour un dernier mandat. À côté du vent d’optimisme annoncé, il apparaît certain qu’une petite brise d’émotion devrait planer dans les Grands salons de l’Hôtel de ville de Nancy ce 6 octobre.
La transmission en question
La transmission d’entreprise sous un autre angle ! À l’issue de l’assemblée générale de la Fédération du BTP 54 le 6 octobre à Nancy, Denis Coquet, conférencier, spécialiste du sujet et conseil auprès des dirigeants, interviendra sur cette problématique. À l’instar de l’ensemble des professions, bon nombre de dirigeants d’entreprises du BTP arrivent à un âge avancé. Certains ont déjà préparé et anticipé leur transmission, d’autres pas du tout...