Territoires
La Fédération des commerçants de Metz se dessine un nouvel avenir
Remise sur de bons rails cette année, la Fédération des commerçants de Metz a doublé son nombre d’adhérents en quelques mois. Ils sont plus de 500 en son sein. À l’image de son président, Alban Bissielo, elle martèle un leitmotiv : méthode et ambition. Rencontre avec celui qui est à la tête de la structure messine.
Restructurée et relancée depuis janvier, avec à sa tête une équipe renouvelée, la Fédération des commerçants de Metz, ambitionne de marcher dans les pas d’Inspire Metz et de Moselle Attractivité qui sont devenus, dans leurs rôles respectifs, des marques reconnues de la destination sur notre territoire, qui rayonnent, et bien au-delà du seul périmètre messin. Son président Alban Bissielo, lui-même chef d’entreprise, boulevard de Trêves, en convient : «Un travail important avait été fait par mon prédécesseur, Gilles Bohr. Il fallait changer beaucoup de choses. Nous avons poursuivi cette année, il reste un long chemin à parcourir.»
Changement de paradigme
Il en est ainsi de la destinée des entités associatives. Celle de la structure dédiée aux commerçants messins n’est pas un long fleuve tranquille. C’est par là qu’Alban Bissielo et son équipe ont commencé, comme il le synthétise : «Nouvelle équipe, nouvelles ambitions, nouveaux projets.» Cette philosophie martelée, il a fallu expliquer, rassurer, convaincre. «Par-delà les mots, les bonnes intentions, on nous a demandé de prouver», poursuit-il. Ainsi, lui et ses collègues ont rencontré les élus politiques et socio-économiques du territoire. Alban Bissielo s’en explique : «Nous les avons tous vus, un par un. En parallèle, nous avons fait la même chose auprès des commerçants de chaque quartier. Cela a pris six mois. La priorité a été de restaurer un lien et une confiance qui s’était étiolée. On ne revient pas sur le passé, c’est comme cela. Ce qui compte c’est aujourd’hui et demain. L’objectif est bien de dépasser les freins et de travailler ensemble, de fédérer. Nous avons chacun à y gagner. Nos compétences, nos expériences sont tout à fait complémentaires.»
De nouveaux locaux fonctionnels
Le président rappelle les missions de la Fédération des commerçants de Metz : «Défendre nos professionnels, c’est-à-dire, les écouter, entendre leurs demandes, leurs doléances, les faire remonter aux autorités concernées pour avoir des réponses adaptées. Soutenir, en les aidant sur un plan logistique quand ils organisent une animation. Animer, cela passe par l’élaboration en commun de plusieurs événements dans l’année.» On l’a compris, la feuille de route est tracée. Sa volonté de changement d’image, la Fédération des commerçants de Metz l’a conceptualisé de manière globale. Cela a commencé par un déménagement dans des locaux plus fonctionnel, modernes, finalement plus adapté aux réalités et aux besoins d’une telle structure. Alban Bissielo y revient : «C’était une démarche essentielle. Pour accueillir nos partenaires, initier des formation pour nos adhérents, comme récemment avec la CCI Moselle. Ils sont ici chez eux.» Les nouveaux bureaux de l’association se situent place d’Armes, dans le bâtiment aussi occupé par Inspire Metz. A deux pas de la mairie, dans le périmètre cathédrale et marché central. Soit à proximité directe des commerçants du centre-ville. Un positionnement idéal et clairement identifiable.
Un nouveau site web bientôt en ligne
2023 aura donc été une année de remise en route d’une entité qui compte dans le paysage local. Elle est en quelque sorte le visage en forme de mosaïque de ces femmes et des hommes, commerçants, artisans, entrepreneurs, de tous secteurs, qui sont le poumon économique de la ville. Ces talents, ces savoir-faire vont être les moteurs pour les mois à venir de la Fédération des commerçants de Metz. «Rien ne se fera sans eux. Nous travaillons pour et avec eux», assure Alban Bissielo. On parlait d’image précédemment. L’un des gros chantiers entamé, qui verra le jour dans les semaines à venir, est la mise en ligne future du nouveau site web de la fédération. Là aussi, il épousera la ligne de conduite définie et sera d’abord une vitrine virtuelle mettant en avant cette économie de proximité, que chacun utilise tous les jours. Maître-mots : praticité et visibilité. L’association est par ailleurs présente sur Facebook et Instagram. Côté animations, après la braderie, les regards se tournent vers les fêtes de fin d’année. La Fédération des commerçants de Metz se greffera de façon active au marché de Noël organisé par la ville. Pour 2024, plusieurs idées ont germé. Notamment, cette idée de mettre en place des animations thématiques et unitaires chez les commerçants des quartiers, notamment la gastronomie, en lien avec les restaurateurs et hôteliers.
«S'adapter aux réalités de notre époque»
Quand il prend un peu de recul sur cette première année de présidence, hyper impliquante et active, Alban Bissielo nourrit une déception et une satisfaction : «Pour la première, j’ai minimisé le temps politique. Tout ne va pas là aussi vite que je l’avais imaginé. La seconde, c’est le nombre de nos adhérents. En début d’année, ils étaient 250. Le dernier comptage est de 527. Quelque part, cela veut dire qu’on croit en nous, qu’on a suscité un effet d’entraînement. Cela nous oblige. De toute façon, dans notre approche, nous voulons faire vivre une association qui colle aux réalités de notre époque, je pense au digital. Pourquoi opposer le commerce physique et virtuel ? Cela n’a pas de sens. Je le redis, avançons ensemble, au service du collectif.» Ces commerçants de Metz, justement, quelles sont leurs problématiques récurrentes ? Alban Bissielo a là un bon baromètre des demandes et uns et des autres : «En premier lieu, le stationnement. Ils veulent aussi davantage de concertation avec les élus. Et ils attendent de notre association qu’elle soit une passerelle efficace entre leurs requêtes et ceux qui décident.» Il est un autre dossier que le président, qu’un jour, souhaiterait voir évoluer. Il dépasse le seul cadre messin, est beaucoup plus large, comme il l’explique : «C’est le droit local, il conviendrait de l’adapter à notre temps, aux nouveaux mode de consommation, à l'attractivité de notre territoire. Dans une ville touristique comme Metz, je suis sidéré qu’un touriste, le dimanche, ne puisse pas trouver un restaurant ouvert. Une fédération comme la nôtre doit porter sa voix auprès du législateur. C’est pour cela que plus nous seront nombreux, plus nous serons entendus.»