La DUP, la préfète et le laboratoire

© : Préfecture 55
Pascale Trimbach, la préfète de la Meuse, a visité le 14 septembre le laboratoire souterrain de recherche à Bure dans le cadre du projet Cigéo.
© : Préfecture 55 Pascale Trimbach, la préfète de la Meuse, a visité le 14 septembre le laboratoire souterrain de recherche à Bure dans le cadre du projet Cigéo.

Pascale Trimbach, la préfète de la Meuse, a visité le 14 septembre le laboratoire souterrain de recherche à Bure dans le cadre du projet Cigéo. Le centre industriel de stockage des déchets radioactifs en couche géologique profonde demeure controversé dans la région. Une DUP (Déclaration d’utilité publique) a été déposée début août pour les travaux d’aménagement du terrain. Réponse définitive prévue au printemps ou à l’été 2021.

500 millions d’euros (dont 81 millions financés par l’État), une quarantaine d’actions pour réaliser les aménagements et accompagner la construction et l’exploitation du futur centre de stockage des déchets radioactifs de Bure. Le 14 septembre, la préfète de la Meuse, Pascale Trimbach, a visité le laboratoire histoire de rappeler le soutien de l’État au projet Cigéo porté par l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs). «Le projet Cigéo est une opportunité de développement pour le territoire. Le 4 octobre dernier, les axes 1 et 2 du projet de développement du territoire pour son accompagnement ont été signés par les 24 partenaires engagés dans sa mise œuvre (l’État, l’Andra, les acteurs de la filière électronucléaire et les collectivités territoriales», explique la préfecture de la Meuse.

Premier stockage en 2035 ?

La visite préfectorale intervient quelques semaines après le dépôt, début août, d’une DUP (Déclaration d’utilité publique) par l’Andra. Une étape indispensable pour l’autorisation finale du projet d’enfouissement. Un premier dossier devrait aboutir cet hiver pour un dépôt officiel au printemps ou à l’été 2021. Une demande d’autorisation de création devrait suivre. Reste que le projet demeure toujours autant controversé dans la région par de nombreuses associations, notamment écologiques, qui mettent en avant que la géologie est inadaptée. Exploité par l’Andra depuis plus de vingt ans, le laboratoire est actuellement utilisé pour mener des recherches en couche géologique profonde en vue du stockage des déchets les plus radioactifs et à longue durée issus principalement de la filière électronucléaire. «En 2006, le principe de stockage profond a été retenu par le législateur, comme la solution la plus sûre et la plus durable. L’Andra est chargée de porter le projet et de concevoir le futur centre de stockage de déchets radioactifs, à la limite des départements de la Meuse et de la Haute-Marne.» Si le projet est validé, les premiers déchets pourraient être stockés à partir de 2035.