La croissance du parc de logements ralentit en France

Dans un focus sur le parc de logements en France, publié, le 9 novembre 2021, l’Insee confirme la chute de la construction de logements neufs, en raison du contexte sanitaire. La croissance du parc est ainsi passée de +1 % en 2019 et +0,9 % en 2020 à +0,7 % cette année.

L’enquête révèle qu’au 1^er janvier 2021, la France métropolitaine compte 36,2 millions de logements, soit 12,6 millions de plus depuis 1982. Près de 82% des logements sont des résidences principales et 55% des logements individuels. Si l’habitat en maison domine, sa part diminue au profit du collectif : sur les cinq dernières années, le nombre de logements en immeuble augmente «jusqu’à deux fois plus vite plus vite» que celui des logements individuels, précise l’Institut de statistique. Autre tendance soulignée, « depuis une quinzaine d’années, la part des résidences principales diminue légèrement, au profit des logements vacants et, plus récemment, des résidences secondaires et logements occasionnels ».

Côté répartition sur le territoire, en 2021, l’unité urbaine de Paris concentre 16% des résidences principales, tandis que les communes hors unité urbaine en comptent 20%. Quant aux résidences secondaires et logements occasionnels, ces derniers sont majoritairement situés dans une commune hors unité urbaine ou dans ville de mois de 100 000 habitants où la part de ce type de logement s’établi à 40%. En ce qui concerne les logements vacants, 60% se trouvent dans une commune hors unité urbaine ou ville de moins de 100 000 habitants.

Moins de résidences principales

Sur 100 logements, l’Insee dénombre 82 résidences principales, 10 résidences secondaires ou logements occasionnels et huit logements vacants. En 2021, la part des résidences principales baisse légèrement (81,8% contre 82,6% en 1982). L’attrait des Français pour les résidences secondaires se confirme : leur nombre ainsi que celui des logements occasionnels progresse plus vite que l’ensemble du parc de logements (+1,5 % par an ), et ce depuis le début des années 2010.

Les logements vacants, soit 3,09 millions, représentent 8,3 % du parc. Leur nombre augmentent significativement depuis 2006, mais cette hausse recule ces dernières années (+1,3 % par an, en moyenne). Toutefois, la vacance recouvre diverses situations. Selon l’Insee, elle peut « provenir d’une inadéquation de l’offre avec la demande en matière de taille, localisation, prix, par exemple, ou correspondre à des logements en mauvais état ». Mais, il peut aussi s’agir de logements proposés à la vente ou à la location, en attente d’occupation ou de règlement de succession, ou encore sans affectation précise (à réhabiliter, par exemple). Ou encore la vacance peut résulter du départ en maison de retraite de personnes âgées, sans que le logement soit remis sur le marché.

58 % de propriétaires

Stable depuis 2010, le pourcentage des ménages propriétaires de leur résidence principale s’élève désormais à 58%. La part des propriétaires sans charges de remboursement s’estime à 38%, tandis que celle des propriétaires accédants se stabilise à 20%, depuis une quinzaine d’années, «possiblement en lien avec l’allongement des durées d’emprunts», analyse l’Insee. Par ailleurs, quelque 40 % des ménages sont locataires de leur résidence principale, alors que 2 % sont logés gratuitement.

Aicha BAGHDAD et B.L