La Chambre régionale de Métiers et de l’Artisanat Grand Est (CRMA) est sur le pont pour accompagner au mieux les artisans de la région à l’occasion de cette rentrée aux multiples interrogations. Jean-Louis Mouton, son président, a fait le point au cœur de l’entreprise PFF Façade de Norroy-le-Veneur.
«Une crise sanitaire inédite, des répercussions économiques sans précédent dont on ne peut encore mesurer l’ampleur et une vision de l’avenir encore incertaine : tel est le constat que l’on peut faire aujourd’hui.» Jean-Louis Mouton, président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat Grand Est sait que le bout du tunnel est loin d’être atteint pour les artisans de la région. Le 25 août dernier, c’est au cœur de l’entreprise PFF Façade de Norroy-le-Veneur (fondée en 1990 par David Arslan) que le successeur de Bernard Stalter (décédé en avril dernier des suites de la Covid-19) a souhaité faire passer le message de «donner de la perspective à la reprise.» Un mot d’ordre affiché et revendiqué pour permettre un rebond maîtrisé de l’activité économique des artisans. Pendant le confinement et le déconfinement, le réseau des Chambres de Métiers de la région s’est mobilisé en accompagnant plus de 30 000 entreprises artisanales de la région. Fer de lance de cet accompagnement : le dispositif Perspectives.
Dispositifs concrets
«Cette offre est spécialement conçue pour les entreprises artisanales et propose différents dispositifs concrets en présentiel ou en distanciel, afin de redémarrer son activité de manière sereine et durable.» Autodiagnostics, formation courte baptisée : Rebondir, «adaptée au contexte tant sur le fond que sur la forme», mise en œuvre de plans d’actions personnalisés sont au programme. Reste que la rentrée est là avec toutes ses inquiétudes sur le prochain semestre. Bon nombre d’artisans vont devoir faire face aux reports de charge ou encore aux remboursements des différents prêts obtenus (avec en première ligne le Prêt garanti par l’État) pour passer le gros de la tempête. Quid de l’avenir ? Si la reprise d’activité apparaît présente (plus ou moins variable selon les secteurs), l’accompagnement notamment en termes de formation des jeunes (la prolongation jusqu’en février prochain des aides de l’État pour favoriser l’apprentissage devrait le permettre) histoire de préparer l’avenir mais également en renforçant les savoir-faire en interne s’avèrent vitaux pour la pérennité des entreprises artisanales.