La création se maintient en Meuse
En Meuse, les chiffres de la création se sont maintenus, contrairement aux départements voisins de Meurthe-et-Moselle mais aussi de Moselle, qui affichent une tendance à la baisse. Reste à savoir si les entrepreneurs seront encore au rendez-vous à la rentrée.
Depuis le 1er janvier, la Chambre de commerce et d’industrie territoriale de la Meuse a mis en place une nouvelle organisation de son service création en le renforçant. Un bureau a d’ailleurs été ouvert au centre-ville de Commercy, avec la volonté de préparer l’inauguration prochaine de la pépinière d’entreprises initiée par la Communauté de communes du Pays de Commercy. Les travaux devraient démarrer en janvier prochain pour une ouverture annoncée au 1er trimestre 2014. «La communication autour de la pré-commercialisation va désormais s’intensifier», prévient Noémie Choppin, responsable du service création de la chambre consulaire. La présence décentralisée au coeur de cet arrondissement sinistré est «un succès» pour la CCI, compte tenu du nombre de personnes qui s’y arrêtent. «Certains ont un projet, même si on ne sait pas s’il va aboutir et d’autres sont des chefs d’entreprise, qui ont besoin de renseignements», ajoutet- elle. Tous les porteurs de projet savent désormais qu’une structure dédiée avec des services mutualisés et des loyers modérés sera, d’ici à un an, à leur disposition avec une quinzaine de bureaux et trois ateliers. En Meuse, un centre des affaires est également implanté à Bar-le-Duc. Géré depuis un an par la CCI, il accueille des créateurs mais également des entreprises confirmées.
Prêts à taux 0
A l’heure où la conjoncture est alarmante, quel est l’état de santé de la création en Lorraine ? Au deuxième trimestre 2012, un recul de 2,8% par rapport à l’année précédente est observé, selon l’Insee. Seuls les départements de la Meuse et des Vosges ont su tirer leur épingle du jeu en affichant une tendance à la hausse, toutefois relative. Les agents de la CCI territoriale de la Meuse ont accueilli 351 personnes au premier semestre. «Notre rôle est de les écouter, de les conseiller et de tirer la sonnette d’alarme si on constate que le projet n’est pas viable», assure Noémie Choppin. Sans surprise, le statut d’auto-entrepreneur séduit toujours autant. Sera-t-il pérennisé ou adapté par le nouveau gouvernement ? La réponse devrait être connue en 2013. En tout état de cause, de plus en plus de chômeurs se tournent vers la création, faute de solution. «Certains veulent créer leur emploi lorsqu’ils arrivent en fin de droits. Ce ne sont pas toujours des projets qualitatifs. En revanche, d’autres qui avaient toujours eu envie de se lancer, saisissent cette opportunité pour justement être à l’initiative», confie la responsable du service. Les créateurs peuvent bénéficier d’un prêt à taux 0 % à condition d’être suivis par les établissements bancaires. La plupart du temps, l’accord des membres de Meuse Initiative, qui se compose d’agents de la CCIT, de la CMA, de banquiers et d’experts-comptables, provoque un effet levier. Entre janvier et fin juillet, trente dossiers ont été déposés. Parmi eux, vingt-trois ont reçu un soutien financier d’une moyenne de 7800 euros. Ce coup de pouce s’accompagne d’un suivi personnalisé mené en partenariat avec le réseau EGEE. Tout est donc mis en place pour pérenniser les jeunes structures, bien souvent fragiles.