La CRCC de l’Est en mode dynamisation

400 commissaires aux comptes. Trois cours d’appel (Nancy Metz et Reims) ! La récente CRCC (Compagnie régionale des commissaires aux comptes), créée en novembre dernier suite à la fusion des Compagnies régionales des commissaires aux comptes de Nancy, Metz et Reims, affiche un territoire XXL d’intervention et de nouveaux enjeux pour la profession, impacts de la loi PACTE obligent ! En première ligne le regroupement des cabinets régionaux. «Les constats que nous faisons amènent à un nombre d’inscrits en diminution et un maillage territorial plus délicat à gérer. Il ne faut laisser aucun confrère au bord de la route», assure Anne-Christine Frère, présidente de la nouvelle structure.

Question d’attractivité...

«Nous devons dynamiser et animer notre représentation professionnelle sur le nouveau territoire de la Compagnie régionale des commissaires aux comptes de l’Est. Il s’agit d’accompagner tous les commissaires aux comptes de Lorraine et de ChampagneArdenne», continue celle qui affiche 35 ans d’expérience (dont quinze en cabinet international) d’expert-comptable et commissaire aux comptes exerçant aujourd’hui à Remiremont dans les Vosges au sein d’un cabinet régional. Le tout dans un climat de crise sanitaire où la mobilisation des commissaires aux comptes dans l’écosystème entrepreneurial se veut générale (voir encadré). Côté interventions pures sur la profession en elle-même, deux axes d’intervention forts sont mis en avant : le développement de l’audit de demain et le renforcement de l’attractivité de la profession. À l’instar d’autres métiers, les outils numériques et l’intelligence artificielle ont révolutionné les pratiques. «Si ces outils ont permis d’améliorer la qualité de l’audit, il s’agit également d’assister les entités contrôlées dans la lutte contre la cybercriminalité, d’inciter les professionnels à développer et à organiser la réalisation de nouvelles missions au sein de leurs cabinets par des actions pédagogiques, des supports techniques sur l’exercice des mandats.» Côté attractivité, la pyramide des âges n’épargne pas cette profession. «Nos confrères devraient être nombreux à prendre leur retraite dans les cinq à dix ans à venir et nous devons mobiliser des forces jeunes et vives pour prendre le relais.» Reste à faire connaître réellement la profession et les possibilités de carrière et d’évolution.