La consultation sur la médiation numérique lancée

Une consultation sur la médiation numérique est ouverte jusqu'au 9 octobre. Lancée par le secrétariat d'État au Numérique, elle vise, à travers la création d'un label, à donner plus de visibilité et créer une synergie entre des projets très divers, des FabLabs qui concentrent les technologies les plus novatrices aux structures accompagnant des publics en difficulté dans l'accès à Internet.

Une consultation sur la médiation numérique est ouverte jusqu'au 9 octobre
Une consultation sur la médiation numérique est ouverte jusqu'au 9 octobre
Une consultation sur la médiation numérique est ouverte jusqu'au 9 octobre

Une consultation sur la médiation numérique est ouverte jusqu'au 9 octobre

Axelle Lemaire, secrétaire d’État chargée du Numérique du gouvernement Valls 1 a ouvert en juillet une consultation sur la médiation numérique, qui se déroule sur la plateforme Internet : http://consultation.mediation-numerique.fr, jusqu’au 9 octobre prochain. Le bilan sera présenté lors des Assises nationales consacrées à la médiation numérique, qui doivent se tenir les 16 et 17 octobre, à Bordeaux. Cette consultation en ligne porte sur la définition d’un label destiné à qualifier les initiatives locales qui œuvrent dans le domaine de la médiation numérique, qu’il s’agisse de l’accès aux services essentiels, de l’apprentissage, ou encore de la création et du développement de projets individuels ou collectifs. Toutes les initiatives sont invitées à participer, quelle que soit leur échelle géographique et la nature du ou des acteurs qui les portent (entreprises privées, associations, collectivités). Enjeu : valoriser ces projets, stimuler leur mise en réseau, en espérant une synergie entre ces projets et ces lieux dispersés sur le territoire. Concrètement, les acteurs de la médiation numérique sont invités à réfléchir ensemble à ce qui qualifie aujourd’hui un lieu de médiation numérique. Quelques principes de base ont déjà été posés : l’accueil et l’accompagnement du public, l’accessibilité du service offert, être un moyen de soutien au développement local, la formation ou à l’accompagnement des populations défavorisées Ce label de qualité fédérateur devrait permettre de mieux identifier et rendre plus visible l’offre de médiation numérique dispersée sur le territoire, sous des appellations diverses et hébergée dans de multiples structures. De plus, le secrétariat d’État chargé du Numérique propose également aux acteurs de ce domaine de travailler à la conception d’outils utiles à cette démarche. Il s’agit, notamment, de la mise en place d’un annuaire géolocalisé des lieux de médiation, la mise à disposition de référentiels communs mettant en avant les meilleures pratiques, l’identification des besoins de formation des encadrants, un cadre partenarial pour faire se compléter les actions de solidarité des associations, des collectivités locales et celles du secteur privé.

La fracture numérique a évolué
Cette démarche se base sur les conclusions du rapport du Conseil national du numérique, CNNum, d’octobre 2013, «citoyens d’une société numérique, accès, littératie, médiations, pouvoir d’agir : pour une nouvelle politique d’inclusion». D’après celui-ci, en effet, les politiques publiques en la matière, et, en particulier, la pratique de la médiation numérique, se doivent d’évoluer, s’adaptant à une situation qui a profondément changé. Car aujourd’hui, plus de 80 % de la population est équipée et connectée. Pour autant, l’arrivée permanente de nouvelles générations d’outils appellent un apprentissage suivi… «Nous sommes entrés dans une phase permanente d’apprentissage collectif et de remise en cause personnelle», note le rapport. Concrètement, en fonction d’événements (maladie, changement de métier…) ou de la sphère dans laquelle il se situe, tout individu peut se retrouver démuni face à des outils numériques qu’il ne maîtrise pas. Et la question spécifique des non-connectés demeure, voire, s’aggrave, puisque cette population cumule marginalisation sociale, culturelle et économique et nécessite un suivi particulier. Par ailleurs, «il s’agit autant de veiller à ce que le numérique ne soit pas source d’exclusion que de le convoquer pour appuyer, imaginer, construire des politiques d’inclusion, de solidarité», propose le rapport, invoquant la notion de «pouvoir d’agir». Autant de thématiques dans lesquelles les lieux de médiation numérique ont un rôle concret à jouer. Ce, pour permettre l’accès à Internet, faciliter les démarches administratives et l’accès aux services essentiels par le numérique, généraliser la «littératie» numérique comprise comme «l’aptitude à comprendre et à utiliser le numérique dans la vie courante, à la maison, au travail, et dans la collectivité en vue d’atteindre les buts personnels et d’étendre ses compétences et capacités».