La construction d’une notoriété
Déjà bien connu sur le territoire audomarois, Carré Fantastik franchit une nouvelle marche avec le label "Initiative remarquable", décerné par France initiative le 17 février dernier. Le point sur la démarche avec ces promoteurs du potager urbain.
Jérôme et Valérie Faucquez sont confortés dans leur plan de développement, récompensés par le label “Initiative remarquable” créé par France initiative, la plateforme nationale de soutien aux créateurs, repreneurs et développeurs d’entreprise. En effet, ceci a permis à l’entreprise de disposer d’un prêt d’honneur à taux zéro de 6 000 euros remboursables sur deux à cinq ans, sans garantie. «Cela ne fonctionne que si la responsabilité sociale et environnementale est complète», souligne Stéphanie Bertrand, chargée de mission chez France initiative. L’entreprise doit faire rayonner le territoire, renforcer la filière dans laquelle elle s’inscrit, avoir un engagement environnemental et une gouvernance partagée, faire preuve de volontarisme social, avec une réussite économique avérée. Aujourd’hui, l’entreprise a une activité répartie entre 30% de professionnels et collectivités, 70% de particuliers.
Vers une gestion différenciée de l’entreprise
Créée fin 2018, le Carré Fantastik est une SAS dont les actionnaires sont minoritaires. Située dans les locaux de la pépinière de la CAPSO à Campagne-les-Wardrecques, la société n’emploie pour l’instant que ses fondateurs, qui espèrent cependant embaucher un chargé d’affaires dans le courant de l’année. Côté gouvernance, les gérants ont intégré un comité stratégique (au pouvoir purement consultatif mais qui rend un rapport annuel) composé d’ un partenaire territorial chef d’entreprise, d’un financeur, d’un client et d’un fournisseur. À suivre, un collège de salariés… À titre d’exemple, c’est leur fournisseur en bois qui leur a trouvé une ressource différente que le traditionnel bois douglas pour produire leurs carrés : du chêne des Hauts-de-France dont la densité doit permettre de produire à qualité égale. Certes, du bois plus lourd à transporter mais avec une distance moindre, le fournisseur étant local.
Pour son deuxième exercice, le Carré Fantastik compte développer son flux d’affaires avec, entre autres, des collectivités et des bailleurs sociaux. Le but : promouvoir ses carrés potagers (et autres formats) en milieu urbain. Pour autant, la terre restera au centre de leur préoccupation. «Les espaces de culture avec du substrat en ville ne sont pas notre choix. Ce qu’on veut depuis le début, c’est remettre les mains dans la terre : la terre, la plante, le cycle, la saison…», précise Valérie Faucquez.