Implantation de la gigafactory Verkor à Bourbourg

La concertation publique s'ouvre le 8 juin

Avec ses plus de 2 000 emplois directs attendus à terme, c’est le plus gros projet industriel annoncé depuis plusieurs décennies sur le territoire dunkerquois. L’entreprise française de fabrication de batteries électriques Verkor, qui le porte, vient d’annoncer la tenue d’une concertation publique du 8 juin au 22 juillet.

L'ouverture de la concertation publique s'est faite en mairie de Bourbourg, en présence de son maire, Eric Gens, de représentants de Verkor et d'institutionnels du territoire. © Ville de Bourbourg
L'ouverture de la concertation publique s'est faite en mairie de Bourbourg, en présence de son maire, Eric Gens, de représentants de Verkor et d'institutionnels du territoire. © Ville de Bourbourg

L’annonce, en début d’année, de la future implantation de la gigafactory Verkor a été vécue comme une nouvelle presque inespérée à Bourbourg, ville où le taux de chômage atteint près de 17%. Son maire, Eric Gens, avait salué à l’époque le travail mené en commun depuis plusieurs années par toutes les parties prenantes du territoire dunkerquois -institutionnelles, portuaires et économiques- pour faciliter l’accueil d’industries, mais aussi le pari fait, avant les autres, sur les énergies décarbonées.

Le projet entre désormais dans une nouvelle phase avec le lancement officiel de la concertation publique le 24 mai dernier, en mairie de Bourbourg. A cette occasion, l’un des cofondateurs de la jeune entreprise Verkor (elle a été créée en 2020), Benoît Le Maignan, a rappelé que la création de plus de 2 000 emplois nouveaux et pérennes ne devait pas être une raison pour balayer le reste. «Il est normal que des questions nous soient posées par les habitants du secteur concerné parce que l’implantation de notre gigafactory va changer leur cadre de vie. Nous nous engageons donc à donner de la visibilité à ce projet et à prendre en compte les remarques qui nous seront faites. Je peux d’ores et déjà affirmer que la question environnementale est au cœur de notre vision puisque notre choix de Bourbourg s’est fait aussi en raison de la possible création d’un réseau de chaleur alimenté par la chaleur fatale de notre process», a-t-il assuré.

Lancement de la concertation publique le 8 juin

Concrètement, la concertation publique, sous l’égide de la Commission nationale du débat public (CNDP), va se dérouler entre le 8 juin et le 22 juillet. Verkor souhaite qu’elle puisse toucher un public le plus large possible. C’est la raison pour laquelle l’entreprise va en faire une grande publicité à travers les réseaux sociaux et un tractage dans les boîtes aux lettres des maisons du périmètre concerné. Après une première réunion publique le 10 juin à Bourbourg, Verkor va multiplier les formats, les horaires et les lieux pour s’adapter aux contraintes de chacun. Sont prévus, par exemple, trois ateliers à Gravelines et dans les locaux de la communauté urbaine de Dunkerque et du port de Dunkerque qui mettront en lumière trois des principaux enjeux de cette implantation. D’abord l’impact environnemental, les risques technologiques et la prévention ; ensuite l’emploi, la formation et l’attractivité économique ; enfin, la transition énergétique et les mobilités électriques. Par ailleurs, des permanences seront organisées en mairie de Bourbourg et de la commune voisine de Saint-Georges-sur-l’Aa, auxquelles vont s’ajouter des «rencontres mobiles» dans des lieux très passants comme au centre commercial de Grande-Synthe, à Dunkerque-Centre et dans la station balnéaire de Malo-les-Bains.

La CNDP doit rendre ses conclusions dans le courant du mois d’août. Verkor pourra alors apporter les réponses aux questions soulevées par le projet qui pourrait générer un total de 2 000 emplois directs et 5 000 indirects à l’horizon 2028-2030, pour un investissement de 2,5 milliards d’euros.

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