La Communauté de communes Flandre Lys affiche ses ambitions !

Quels sont les enjeux sociaux, économiques et environnementaux d’aujourd’hui et de demain identifiés par les élus de la Communauté de communes Flandre Lys ? Décryptage avec Philippe Pruvost, président de la commission développement économique et acquisitions foncières, et conseiller municipal de Lestrem.

Philippe Pruvost, président de la commission développement économique et acquisitions foncières, et Céline Huche, responsable développement économique de la CCFL.
Philippe Pruvost, président de la commission développement économique et acquisitions foncières, et Céline Huche, responsable développement économique de la CCFL.

Créée en décembre 1992, la Communauté de communes Flandre Lys est composée de quatre communes du Nord (Estaires, Merville, Haverskerque et La Gorgue) et quatre communes du Pas-de-Calais (Fleurbaix, Lestrem, Laventie et Sailly-sur-la-Lys). Soit un total de 40 239 habitants, répartis sur 13 000 hectares.

Préserver et/ou créer entre 1 000 et 1 500 emplois sur cinq ans

Le maintien des emplois et l’implantation de nouvelles entreprises sont au coeur de la politique de développement économique de la CCFL. A ce titre, différents projets de réhabilitation de friches industrielles sont à l’étude, avec la volonté préserver au maximum les espaces agricoles. «La friche Safilin, sur 25 000 m2 à Sailly-sur-la-Lys, est en cours de dépollution. En parallèle de l’installation de PME, un projet culturel et touristique est à l’étude avec une partie pour des habitations et des commerces. Il nous reste une année pour affiner le projet avec l’EPF (Etablissement public foncier). Sur la friche Valys de 4,5 hectares, également sur la commune de Sailly-sur-la-Lys, nous prévoyons l’installation, d’ici 2023, d’entreprises artisanales et du secteur tertiaire.» Une trentaine d’hectares supplémentaires seront acquis à court et moyen termes, l’objectif de la CCFL étant de préserver et/ou créer entre 1 000 et 1 500 emplois sur cinq ans.

Un projet économique majeur concerne l’aérodrome de Merville (39 588 mouvements en 2019), repris par les élus de la CCFL du fait du désengagement du SMALIM, le Syndicat mixte des aéroports de Lille-Lesquin et Merville. Effective au 1er janvier, la reprise a vocation à «préserver l’aviation de loisir et d’affaires, en y associant une partie formation avec l’école de pilotage. De nouveaux bâtiments seront reconstruits, pour accueillir notamment des PME du secteur». La base de loisirs Eolys bénéficiera également d’une cure de jouvence. Actions de soutien aux commerçants et artisans suite à la crise sanitaire, création d’un campus des métiers de l’industrie et de la transition numérique, réflexion sur le renforcement de l’économie circulaire… sont également à l’ordre du jour.

Favoriser les connexions vers la métropole Lilloise

Le deuxième enjeu identifié par Philippe Pruvost et les élus de la CCFL réside dans la mobilité. «La finalité est de favoriser les schémas de déplacements courts - comme le plan vélo dont la vocation est de créer de nouvelles pistes cyclables et de mettre à disposition des habitants des vélos électriques - et les connexions vers la métropole Lilloise, en particulier pour les trajets professionnels, autour du ferroviaire notamment. Une réflexion est d’ailleurs en cours avec la Région, la MEL et les différentes intercommunalités pour désengorger les routes et favoriser l’émergence de nouveaux modes de transport.» Une étude est aussi menée pour l’éventuelle mise en place de navettes dédiées aux personnes sans moyen de locomotion ou âgées.

Enfin, l’habitat est au coeur de la stratégie de la CCFL. «Notre volonté est d’éviter de consommer du foncier, comme sur le développement économique, et de nous engager sur les enjeux de consommation avec le plan sur la performance énergétique. La réhabilitation des friches permet ainsi de remettre en état des logements insalubres et de les mettre à disposition de nos habitants. Il y a également un volet social avec la construction de logements sociaux et la rénovation du parc existant, et une réflexion sur la mixité sociale. L’objectif est de fixer les jeunes sur le territoire, une vraie problématique du fait de l’attractivité de la MEL et des difficultés pour se loger avec l’augmentation des prix de l’immobilier.»