La coloc pour professionnels
A Mâcon, la Capsule fait évoluer le concept de coworking. Avant de partager un espace de travail, les quatre professionnelles qui l’occupent se sont choisies et se retrouvent désormais autour d’un concept.
Il était une fois quatre indépendants désireux de trouver un espace pour exercer leur activité sous le même toit. Au gré de leurs visites, ils ont rencontré Philippe Jeton, propriétaire. Si le premier lieu qu’il leur a proposé ne leur a pas convenu, son ancienne forge, située au cœur de Mâcon, leur a donné des idées. « Il nous fallait un propriétaire capable de faire confiance à de jeunes entrepreneurs, avec un chiffre d’affaires fluctuant » insiste Laure Marchais, l’une des entrepreneuses à l’origine du projet. Les porteurs du projet ont aménagé cet espace de travail de 60 mètres carrés avec quatre bureaux, un espace détente et une salle de réunion en mezzanine pour répondre au besoin d’isolement de chacun. La Capsule a ouvert ses portes en mai 2018. « Nous avons fait un brainstorming pour trouver un nom sympa et dynamique. »
Une relation de confiance
Après que deux des entrepreneurs initiaux aient quitté la Capsule, Laure Marchais et Mathilde Barré ont cherché deux autres personnes pour intégrer le lieu. « On coopte les remplaçants, car on a besoin de travailler en confiance » précise la seconde. La Capsule propose un modèle hybride de co-working permanent où chacun possède son espace personnel dans un open space partagé. « On retrouve toujours les mêmes visages, on peut laisser nos affaires, on partage les outils et on peut aussi répondre ensemble à des clients, souvent en binôme. » En effet, les quatre entrepreneuses exercent dans des activités complémentaires. Mathilde Barré et sa structure HeadWords réalisent des contenus pour le web, les réseaux sociaux ou pour des supports papier. Fouley Viatte, qui a rejoint la Capsule en septembre 2019, consultante en ressources humaines, accompagne les entreprises, mais aussi l’évolution professionnelle. Laure Marchais, avec son studio Encre Sauvage, conçoit des identités visuelles et crée des supports de communication. Enfin, Véronique Rivière a intégré la Capsule en mai 2020 avec Sense et Style, son activité de consultante en image et morphopsychologie pour les particuliers et les professionnels.
Redonner vie au centre-ville
Les quatre femmes ont avant tout rejoint la Capsule pour rompre la solitude, mais elles y ont trouvé d’autres intérêts. « On s’enrichit les unes et les autres, on s’aide en cas de besoin avec des conseils de comptabilité ou de prospection par exemple. Ça nourrit aussi nos réseaux » explique Véronique Rivière. « Nous avons aussi développé des liens d’amitié, on se confie » complète Fouley Viatte. Les résidentes de cette colocation professionnelle souhaiteraient voir le modèle se développer à Mâcon. « D’autres entrepreneurs peuvent avoir besoin de ce genre d’endroit où s’associent les compétences. C’est aussi une façon d’occuper des lieux qui se vident et de ramener du trafic, une présence et du dynamisme en centre-ville » conclue Mathilde Barré.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert