La Chocolaterie de Bourbourg, une usine en mutation

La production a atteint grâce à l'activité industrielle 39 000 tonnes par an.
La production a atteint grâce à l'activité industrielle 39 000 tonnes par an.
D.R.

La production a atteint, grâce à l'activité industrielle, 39 000 tonnes par an.

Depuis son entrée au sein du groupe CEMOI, la Chocolaterie de Bourbourg conquiert de nouveaux marchés, développe de nouveaux produits, bénéficie d’une forte croissance et investit aujourd’hui dans un nouveau système de production de froid. Elle perpétue la tradition chocolatière par l’élaboration de ses recettes et la sélection des fèves. La réflexion se porte sur l’outil de production, les machines, la gamme de produits. Elle recentre son activité afin d’être plus compétitive. Delphine Duchaussoy, directrice du site depuis 2005, explique : «Ce sont les hommes qui font que l’usine fonctionne. Ils détiennent le savoir-faire, font le climat social, ont confiance dans le groupe CEMOI !»

Sur une surface bâtie de 27 800 m2, la production a évolué. En 1999, 95% de celle-ci était saisonnière, elle représente aujourd’hui 1 100 tonnes, soit 5%, auxquelles s’ajoutent les produits permanents (tablettes, barres, rochers…) pour 7 500 tonnes et les produits industriels (poudre de cacao, chocolat) pour 31 000 tonnes. Des truffes sont produites pour l’exportation et de nouveaux produits : tablettes fourrées au caramel beurre salé ou petites tablettes 40 g complètent la gamme des produits permanents. Les clients sont les enseignes de la grande distribution, les usines internes ou externes au groupe.

L’usine est détentrice de certifications de qualité : La norme ISO 9001, BRC (norme anglaise) et IFS (marque distributeurs) depuis 2006, RFA (un label durable garantissant le respect de l’environnement et la qualité des fèves) et Bio (pour certaines gammes de produits). Le site emploie 190 salariés en moyenne lissée, composée de 150 CDI et 40 contrats temporaires.

La production est en augmentation. En 2004, 5 000 tonnes étaient produites. En 2005, la production passait à 11 000 tonnes avec le démarrage de l’activité industrielle, pour atteindre, en 2013 39 000 tonnes (soit des ventes multipliées par huit en huit ans). D’importants investissements ont été effectués entre 2004 et 2008 : plus de 25 millions. Depuis, ils représentent entre 1 million et 1,6 million d’euros chaque année. Ils ont permis  un développement des produits permanents et industriels. Entraînée par cette dynamique de progrès, l’usine a développé ses ventes avec les clients existants mais aussi de nouveaux marchés, l’export avec les tablettes et les truffes, le marché industriel vers le marché européen.

L’investissement principal cette année concerne la «transformation» du froid process et de la climatisation. Un projet de 1 million d’euros sur trois ans (dont 700 000 euros cette année), qui permettra le remplacement du gaz «R22» par l’ammoniaque afin de répondre aux exigences de développement durable, de faire baisser les émissions de CO2 de 100 t/an et d’alléger la facture énergie. A terme, l’usine émettra zéro gaz à effet de serre, prouvant que performance environnementale et industrielle ne sont pas antinomiques.