La chasse est ouverte !

A la question «comment rentabiliser ses passions», Guillaume Bourelle est passé maître en la matière. Après 25 années de bons et loyaux services rendus à l'entreprise ADF à Gravelines dans le secteur de la maintenance industrielle, il prend son envol en 2012 et crée son entreprise, «La Faune audomaroise».

« Un égrénoir avec grille intégrée ».
« Un égrénoir avec grille intégrée ».
CAPresse 2015

Guillaume Bourelle, créateur de La Faune audomaroise.

Lorsque Guillaume Bourelle se retrouve face à lui-même après avoir consacré une bonne partie de sa vie à l’industrie, il fait le tour de ses compétences et de ses envies. Deux passions l’animent depuis toujours : la chasse et le bricolage. Mais pas n’importe quel bricolage, puisqu’il s’agit là de ferronnerie, de chaudronnerie, d’objets en tout genre qui jalonnent tant le paysage quotidien de chacun que la tuyauterie industrielle. Quant à l’autre passion qu’il cultive depuis sa tendre enfance, l’environnement est devenu primordial. : la chasse est aujourd’hui un terrain miné qu’il faut défendre, faute de quoi on risque de voir des espèces disparaître, dont la perdrix grise. La disparition de la perdrix serait dramatique pour l’avenir de l’agriculture”, explique l’homme. Elle est en effet un indicateur biologique de l’équilibre général des espèces. Avec elle, ce sont toutes les autres espèces qui disparaissent et la flore avec. Guillaume Bourelle décide donc de créer une première entreprise dédiée à la chasse : “La Faune audomaroise” . L’objectif premier vise la réimplantation d’espèces, qui passe aussi par la plantation des haies composées d’herbacées dont raffolent les perdrix et la fabrication sur mesure d’objets cynégétiques qu’il veut respectueux de l’animal. C’est ainsi que fleurissent sur son site des égrenoirs innovants, des sièges de battue, des miradors, des cages à appelant, des boîtes à rat et tout le matériel d’élevage et de pré-lâcher, dont la fameuse boîte d’envol à ouverture à distance. Entièrement conçue par lui, cette boîte s’ouvre à l’aide d’une télécommande à une distance de 500 mètres, permettant ainsi aux oiseaux de se dissimuler dans la nature avant l’arrivée des chasseurs.

CAPresse 2015

Un égrenoir avec grille intégrée.

Une croissance assise sur une clientèle ciblée. Le créateur d’entreprise compte désormais parmi ses clients les cinq fédérations nationales de chasse, une vingtaine d’associations de chasseurs dans la région Nord-Pas-de-Calais. Son chiffre d’affaires, qui ne cesse de croître, est passé de 30 000 euros en 2013 à 80 000 euros en 2014. Mis sur l’orbite de la réussite, il compte d’ici peu ouvrir une nouvelle entreprise à Ruminghem, dédiée à la ferronnerie à destination des industriels et des particuliers. La chasse mènerait-elle à tout ?

 

 

 

 

 Lucy Duluc