La CDAC a donné son feu vert

Si tout se passe comme prévu, la friche de 20 ha, proche de l’actuelle zone commerciale d’Hautmont-Louvroil, devrait être couverte, en 2019, d’un ensemble commercial réalisé par le groupe JMP expansion. 700 emplois et 123 boutiques sont annoncés !

Joël Wilmotte, maire d’Hautmont (la ville est propriétaire du terrain), et Benjamin Saint-Huile, président de l’Agglo de Maubeuge (l’intercommunalité a la compétence économique).
Joël Wilmotte, maire d’Hautmont (la ville est propriétaire du terrain), et Benjamin Saint-Huile, président de l’Agglo de Maubeuge (l’intercommunalité a la compétence économique).
D.R.

Joël Wilmotte, maire d’Hautmont (la ville est propriétaire du terrain), et Benjamin Saint-Huile, président de l’Agglo de Maubeuge (l’Intercommunalité a la compétence économique).

Ce projet de «Village de marques», dont nous avons déjà parlé (cf. La Gazette n°8767), est prévu à Hautmont, dans le Val de Sambre. Il doit être réalisé par la société JMP expansion, l’investisseur privé de l’opération. Le sigle de la société reprend les initiales du président du conseil de surveillance, Jean-Michel Pacaud. Le 31 janvier, lors d’un point presse, Joël Wilmotte, maire d’Hautmont, et Benjamin Saint-Huile, président de la communauté d’agglomération Maubeuge Val de Sambre, ont officialisé et commenté l’avis positif obtenu le 26 janvier devant la Commission départementale d’aménagement commercial (CDAC).Le projet doit se réaliser entre la Sambre et l’actuelle zone commerciale d’Hautmont-Louvroil  où domine le groupe Auchan. Les terrains concernés, engazonnés, équipés de giratoires et de voiries, correspondent à une ancienne friche sidérurgique Cockerill.

 

Unanimité. Les deux élus ont voulu, à cette occasion, mettre en avant leur collaboration sur ce projet commercial. Pour Joël Wilmotte, avec les 700 emplois annoncés, il s’agit d’un «mini-Toyota» pour la Sambre et, selon Benjamin Saint-Huile, s’il n’y avait pas eu cette collaboration, le projet serait parti ailleurs. Le maire d’Hautmont a fait allusion au projet IKEA parti se faire à Mons, dans la toute proche Belgique.

Il a dit que la CDAC avait été «spéciale» et que ses 19 membres, au lieu des 11 habituels, avaient abouti à une décision à l’unanimité. Bien sûr, les deux élus ont développé l’idée que ce projet allait contribuer à l’attractivité du territoire et susciter également des retombées de nature touristique. Une enquête publique doit encore être menée.

 

Investisseur privé. Il a été rappelé que la signature du compromis de vente avec JMP expansion remontait à janvier 2013. La transaction porterait sur une somme de 7,5 millions et l’investissement total serait de l’ordre de 53 millions d’euros. Le début des travaux est annoncé vers le premier trimestre 2018. La date d’ouverture reste incertaine, la durée du chantier ayant été estimée l’an dernier à dix-huit mois. Elle n’interviendrait sans doute pas avant 2019. L’échéancier sera précisé une fois la phase administrative totalement bouclée.

 

Ce sera L’Escale. Quelques chiffres illustrent l’ampleur du projet : 200 433 m2 de terrain ; 34 385 m2 de surfaces bâties, dont 19 690 m2 pour le Village de 123 boutiques (avec 473 places de parking) et 9 350 m2 pour un retail park (avec 297 places de parking). Le projet prévoit également un «pôle hôtel restaurant» de 4 200 m2, un ensemble de commerces de 1 145 m2 et un parking silo de 970 places.

 

2 millions de visiteurs ? Le projet table sur une zone de chalandise de 9,6 millions d’habitants (dont 30% en Belgique) et la venue de 2 millions de visiteurs par an. Si la clientèle belge est visée, il compte bien attirer les habitants de la métropole lilloise, de l’Aisne et des Ardennes.

Quels commerces ? En principe, les 123 boutiques annoncées devraient obéir au concept «outlet», c’est-à-dire de magasins d’usine où les marques écoulent les collections passées. Les domaines seraient ceux du textile habillement, de l’équipement de la personne et de la maison.

Les deux élus assurent que les unions commerciales du secteur ont été associées à ce projet et que les phénomènes de concurrence seront limités. Les commerçants locaux disposeraient d’un endroit où déstocker. Pour les autres questions (nature des enseignes, montant des loyers, échéancier des recrutements, impact sur l’emploi local…), les élus attendent, pour répondre, l’après-enquête publique et le démarrage des travaux.