Port de Béthune-Beuvry

La CCI Artois officialise le partenariat entre NORIAP et TMF Operating

Les sociétés NORIAP et TMF Operating ont été retenues par la CCI Artois dans le cadre d'un appel à projet visant à occuper une parcelle de 25 000 m2 sur le port de Béthune-Beuvry. Un partenariat qui devrait engendrer la création de 14 emplois directs et d’une vingtaine d’emplois indirects.

De gauche à droite : Xavier Tembuyser, directeur général de TMF Operating ; Jean-Marc Devise, président de la CCI Artois ; et Damien François, directeur général de NORIAP.
De gauche à droite : Xavier Tembuyser, directeur général de TMF Operating ; Jean-Marc Devise, président de la CCI Artois ; et Damien François, directeur général de NORIAP.

En décembre 2021, la CCI Artois lançait un Appel à Manifestation d’Intérêt en vue de l’attribution d’une convention d’occupation temporaire d’un terrain nu de 25 000 m2 sur le port de Béthune-Beuvry. Propriété des Voies Navigables de France, il est géré par la Chambre de Commerce et d’Industrie Artois dans le cadre d’une concession de service public et occupe une surface totale de 25 hectares.

Propriété des Voies Navigables de France, le port de Béthune-Beuvry est géré par la Chambre de Commerce et d’Industrie Artois dans le cadre d’une concession de service public et occupe une surface totale de 25 hectares.

Une réponse à la décarbonation de l’industrie

Le choix de la chambre consulaire s’est finalement porté sur un partenariat entre NORIAP, coopérative agricole des Hauts-de-France et de la Seine-Maritime, et TMF Operating, entreprise spécialisée dans la logistique industrielle et le transport multimodal. Rendez-vous était donc donné dans les bureaux de la chambre de commerce à Béthune pour la signature du contrat, en présence de Jean-Marc Devise, président de la CCI Artois, Xavier Tembuyser, directeur général de TMF Operating et Damien François, directeur général de NORIAP. 

«Nous sommes un opérateur de logistique industrielle et nous effectuons déjà des opérations de logistique via le port de Béthune pour l’un de nos clients avec le transport de ferrochrome, qui sert à la production d’inox » explique Xavier Tembuyser. « Nous recevons des péniches sur le port de Béthune, la marchandise est déchargée puis rechargée sur des trains pour être envoyée en Savoie. Quand l’AMI a été lancée, étant déjà présent sur le port, nous avons souhaité y répondre avec NORIAP, qui était déjà un client, pour offrir une nouvelle offre fluviale avec des tonnages importants. C’était pour nous une opération de développement sur cette plateforme fluviale, liée à une forte demande des clients industriels de décarboner leur industrie, tout en bénéficiant d’un axe fluvial vers Dunkerque et Anvers».

Pour la coopérative NORIAP, début d’exploitation en 2025

Un partenariat qui concrétise par ailleurs les ambitions de la coopérative NORIAP en termes de transport fluvial. «NORIAP cherchait depuis plusieurs années des solutions pour accéder au fluvial» ajoute Damien François. «Nous travaillions déjà avec TMF Operating sur le port de Béthune, mais sur des opérations ponctuelles pour lesquelles nous mobilisions une trentaine de camions pour charger un bateau. Lorsque Xavier Tembuyser nous a sollicités pour répondre à l’appel à projets, nous avons été tout de suite intéressés pour construire une infrastructure, avec notamment un silo à grains. Cela va nous offrir des rotations plus fluides et surtout nous permettre de charger plus de péniches. Nous étions juste utilisateurs du port, donc c’est plus compliqué de charger des opérations sur une journée. Avec un silo, nous pourrons stocker de la marchandise en attendant la péniche et la charger dès son arrivée. En 4 heures, nous pourrons charger une péniche de 1000 tonnes, le début d’exploitation de l’installation étant prévu pour la moisson 2025 ».

Un flux de 200 000 tonnes par an

À terme, 200 000 tonnes par an devraient transiter par les nouvelles installations et faire de Béthune un port céréalier incontournable en Région. Avec à la clé la création de 14 emplois directs et une vingtaine d’emplois indirects, pour une enveloppe global d’environ 8 millions€. « Chacun fera ses investissements, liés à ses activités» précise Xavier Tembuyser. À suivre…