La CAPSO et la CCPL aident leurs commerçants

Contraints à fermer leurs portes au public, les commerces de proximité sont touchés par la crise sanitaire. La CAPSO et la CCPL, en partenariat avec l'OICA, ont mis en place une série de mesures pour leur venir en aide.

7000 emplois sont liés aux commerces de proximité dans le pays de Saint-Omer. (© Aletheia Press / C.Escaillet)
7000 emplois sont liés aux commerces de proximité dans le pays de Saint-Omer. (© Aletheia Press / C.Escaillet)

L’opération est le résultat de la coopération entre la CAPSO, la CCPL et l’OICA. (© Aletheia Press / C.Escaillet)

Une marketplace, une campagne de communication, des bons de réduction… Les mesures entreprises par la CAPSO (Communauté d’agglomération de Saint-Omer) et la CCPL (Communauté de communes du Pays de Lumbres) ne manquent pas pour les commerçants de proximité. S’étendant à l’ensemble des deux agglomérations, ces mesures vont apporter un peu de réconfort à ces commerces «non essentiels» en souffrance. «Nous ne pouvons pas guérir totalement la situation, mais nous pouvons peut-être adoucir les choses», tempère Bertrand Petit. À l’heure qu’il est, les emplois de 7 000 personnes sur le territoire sont concernés par ces mesures. «Nous voulions donner une marketplace aux commerçants pour qu’ils soient en mesure de lutter à armes égales avec les géants du secteur, explique Christian Leroy, président de la CCPL. Dans le même temps, nous initions les commerçants au numérique.»

Rendre les commerçants accessibles durant le confinement

Pour que chacun ait accès aux commerces de proximité, la marketplace est là. Elle était d’ailleurs là avant le premier confinement, souligne-t-on à la CAPSO. Toujours est-il que cette marketplace a du succès auprès des artisans et commerçants : 172 commerçants adhérents, 24 en cours de formation, 1 770 comptes clients, 4 000 produits en ligne, avec 1 000 visites par jour entre le 1er et le 5 novembre. Seulement, il faut former les commerçants à cette méthode de vente qui amène son lot de changements. «L’accompagnement et la formation sont gratuits et l’abonnement est offert», assure Aurélien Brietz, directeur des transitions à la CAPSO. Autre avantage notable : la campagne de communication autour du site achetezenpaysdesaintomer.com est elle aussi gratuite, et bénéficie directement aux commerçants qui y ont recours.

Inciter à dépenser sur le territoire

Il ne suffit pas de rendre les commerces accessibles. Il faut par ailleurs inciter les habitants à aider les commerces de proximité. Pour ce faire, la CAPSO et la CCPL ont investi 100 000 euros dans des chèques cadeaux, les Happy Kdo Booster. Le principe est simple : des chèques de 12 euros, qui coûtent 10 euros à l’achat chez l’un des 60 buralistes du territoire. Ce sont les collectivités qui paient les 2 euros supplémentaires. L’effet de levier est important : «Ce sont 100 000 euros qui sont injectés sur le territoire, qui correspondent potentiellement à 600 000 euros de chiffre d’affaires chez nos commerçants», résume Aurélien Brietz. Ces tickets particuliers (les tickets cadeaux sont disponibles toute l’année, mais les 20% abondés par la collectivité sont pour leur part temporaires) sont disponibles depuis le 14 novembre et dépensables jusqu’au 28 février 2021.