Pays de Saint-Omer

Le Pays de Saint-Omer développe son éco-efficience

Le Pays de Saint-Omer affirme sa stratégie d’éco-efficience avec une soirée en présence de Bertrand Piccard, environnementaliste suisse. L’occasion pour la Capso de présenter sa feuille de route pour guider les entreprises vers une voie plus verte.

Les entreprises du Pays de Saint-Omer montrent déjà la voie vers l’éco-efficience. © Aletheia Press/L.Saleur
Les entreprises du Pays de Saint-Omer montrent déjà la voie vers l’éco-efficience. © Aletheia Press/L.Saleur

«Devenir un démonstrateur de l’éco-efficience des Hauts-de-France», telle est l’ambition du Pays de Saint-Omer. Depuis 2019, le territoire s’est engagé, avec la Communauté de Communes du Pays de Lumbres, dans une stratégie éco-efficiente pour anticiper les objectifs de France 2030. «Notre enjeu est d’accroître notre croissance économique, la compétitivité et l’attractivité du territoire tout en étant vertueux», explique François Motte, président de l’agence d’attractivité économique Sofie, ce 12 avril, lors d'une journée consacrée à cette thématique.

Parmi les invités, Bertrand Piccard, spécialiste suisse des questions environnementales qui a créé la fondation Solar Impulse. «Nous avons répertorié 1 500 solutions efficientes rentables pour l’environnement et l’économie. Je suis content de pouvoir apporter mon expérience à Saint-Omer et de voir que c’est bien parti sur ce territoire», atteste celui qui est également explorateur et psychiatre.

Bertrand Piccard, spécialiste suisse des questions environnementales qui a créé la fondation Solar Impulse. © Aletheia Press/L.Saleur

Une feuille de route éco-efficiente

L’occasion aussi pour la Capso de lancer sa feuille de route éco-efficiente pour guider l’écosystème local, sur ces dix prochaines années. Trois axes de travail ont été identifiés : l’accompagnement des entreprises, l’adaptation des formations et la sensibilisation des citoyens sur l’écologie. «Cette feuille regroupe toutes les actions possibles en faveur de l’éco-efficience», détaille Joël Duquenoy, président de la Capso.

Et pour la communauté, Bertrand Piccard incarne l'esprit de ce programme d'actions, que l'on retrouve dans le catalogue de solutions identifiées par la fondation Solar Impulse. «Ces 1 500 actions sont disponibles, il n’y a aucune invention. On peut par exemple travailler sur d’autres énergies comme le biogaz ou encore apprendre à mieux valoriser nos déchets ou notre eau et ainsi atteindre la neutralité carbone», renchérit Bertrand Piccard .

Sur ce point, les entreprises du Pays de Saint-Omer montrent déjà la voie. Eqiom, TME Engineering… Les témoignages de la soirée en sont de parfaits exemples. «Notre cartonnerie Gongardennes a totalement réduit ses émissions de dioxyde de carbone et ses ressources hydriques. L’année dernière, nous avons évité un rejet de dioxyde de carbone de plus de 22 000 tonnes dans l’air», atteste Laurent Fischer, directeur général. L’entreprise a reçu une aide de 11M€ par l’Ademe et des fonds européens pour développer son projet de transformation des eaux en vapeur, afin de l’utiliser pour son process.

Des outils d’accompagnements

De droite à gauche : François Motte, président de l'Agence Sofie, Joël Duquesnoy, président de la CAPSO, et Christian Leroy, président de la Communauté de communes du Pays de Lumbres. © Aletheia Press/L.Saleur

Au total, la collectivité accompagne une trentaine de projets dans leur transition écologique. Le territoire accélère le mouvement et se dote d’outils pour accroître le développement d'activités et l’éducation à l’écologie. La Station, à Saint-Omer, va ainsi lancer son incubateur/excubateur cet été pour accompagner le déploiement de 6 à 7 porteurs de projets. «Sur le territoire, il y a peu de foncier donc nous sommes particulièrement attentifs aux entreprises qui s’implantent», ajoute François Motte.

Le Pays de St Omer bénéficie également de formations variées avec ses 16 collèges et 11 lycées d’enseignement général, technologique, professionnel et agricole. De quoi former les talents de demain qui auront une forte sensibilité écologique. «Il ne faut pas que nous pensions agir pour les générations futures. Nous devons agir pour nos générations actuelles», conclut Bertrand Piccard dans une ambiance optimiste.