La Cantine de Joséphine, un concentré de bonne humeur et de plats gourmands

Depuis le 1er avril 2015, La Cantine de Joséphine a ouvert ses portes place aux Îlots à Valenciennes. Une devanture ordinaire mais passé la porte, un restaurant au fonctionnement différent, altruiste et convivial, qui donne sa chance à des hommes et des femmes en rupture sociale en raison de leur handicap.

Joséphine, au centre, entourée de Jean-Yves Sybille (à sa droite) et d’Olivier Cauwel, juste derrière, ainsi que des autres salariés.
Joséphine, au centre, entourée de Jean-Yves Sybille (à sa droite) et d’Olivier Cauwel, juste derrière, ainsi que des autres salariés.

L’histoire de ce restaurant est avant-tout une histoire de cœur. Jean-Yves Sibille, correspondant solidarité au sein de la direction commerciale du marché collectivité d’EDF et président de l’association Handélice est aussi l’heureux papa de Joséphine. Dysphasique, la jeune fille de 21 ans ne trouvait pas de travail. L’idée de créer une structure permettant à des jeunes dans la même situation d’accéder à un emploi germe petit à petit. En juillet 2013, Handélice et sa centaine de membres montent le projet d’ouverture de «La Cantine de Joséphine» «Handélice propose de l’insertion par l’accès au travail, aux loisirs ou à la culture. On aide les jeunes en apprenant un métier ou dans leurs démarches administratives. Il fallait que le restaurant soit en centre-ville pour ne pas faire de l’insertion en zone industrielle ou tertiaire. C’est important que les cinq salariés puissent avoir une vie sociale et pouvoir venir en transports ! On a parié que les gens viendraient pour le concept mais il faut aussi qu’ils viennent parce que c’est bon ! » explique Jean-Yves Sibille. La carte se cantonne à plusieurs entrées, plats et desserts, concoctés à partir de produits frais et locaux. «L’objectif n’est pas de réaliser du chiffre d’affaires mais de couvrir les charges pour pérennsier la structure. A partir du 1er juillet, nous serons conventionnés comme ‘entreprise d’insertion’, un label délivré par la DIRECCTE » poursuit-il. Si le restaurant emploie actuellement cinq salariés, le reste de la structure est assuré par des bénévoles, allant de la décoration à la communication, soutenus par des entrepreneurs du coin qui sont venus donner un coup de main pour les travaux. Rapidement, le projet fait parler de lui. «On a même été un peu dépassés par la vitesse de la communication, notamment sur les réseaux sociaux. Une personne de Bordeaux nous a contactés car elle voulait ouvrir le même concept dans sa région. Si notre goutte d’eau peut permettre de créer d’autres gouttes d’eau… » se réjouit Jean-Yves Sibille.

Soutien d’EDF. « J’ai rencontré Jean-Yves il y a un an et demi et nous avons cherché comment EDF pouvait soutenir le projet. Grâce à un accord handicap, EDF permet à des salariés reconnus handicapés de verser une aide de 2 500 euros en faveur d’une association de leur choix. Handélice a été la première association régionale soutenu par EDF » explique Olivier Cauwel, chargé de missions RH chez EDF. Au-delà des 2 500 € à l’ouverture, EDF s’est également engagé à organiser des déjeuners d’affaire au sein de la structure. En créant de l’emploi et en contribuant au développement économique, Handélices semble en bonne voie de réussir son pari. Des habitués viennent déjà se restaurer place des Ilôts, certainement par la sympathie qui se dégage du lieu mais aussi par la qualité de la restauration.

Note : La Cantine de Joséphine est ouvert le midi du lundi au vendredi et le vendredi soir.

D.R.

Joséphine, au centre, entourée de Jean-Yves Sybille (à sa droite) et d’Olivier Cauwel, juste derrière, ainsi que des autres salariés.