La BPALC affiche sa solidité
600 M€ de Produit net bancaire (PNB, le chiffre d’affaires des banquiers) en 2021 en croissance de 6,1 % pour un résultat net de 122 M€ ! La Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne vient de présenter ses résultats. Une solidité certaine bienvenue du fait du contexte actuel.
«Cela va être difficile ! Avec la guerre en Ukraine, c’est aujourd’hui que commence le XXIe siècle !» Pragmatique, Thierry Cahn, le président du conseil d’administration de la Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne (BPALC) à l’occasion de la présentation des résultats de la banque le 17 mai dernier. «Les problèmes d’approvisionnement, de croissance, d’inflation, la remontée des taux, l’effet tenaille va être délicat mais dans leur ensemble, les banques se portent bien et peuvent faire face aux chocs.» Une bonne santé générale de l’écosystème bancaire et notamment de la BPALC. Avec un Produit net bancaire de 600 M€ (en hausse de 6,1 % par rapport à 2020) pour un résultat net de 122 M€, la banque coopérative régionale affiche une solidité certaine. «2021 a été l’année de tous les records», assure Dominique Garnier, le directeur général de la BPALC à l’occasion de sa première présentation des résultats en qualité de DG (il a succédé à Dominique Wein l’an passé).
Quid de 2022 ?
Ces bons résultats sont portés par plusieurs facteurs favorables à l’image de l’augmentation des intérêts issus des crédits, par la diminution du coût de la collecte clientèle ou encore par le bénéfice tiré du refinancement des PGE (Prêts garantis par l’État) fournis par la Banque centrale européenne (BCE). Fait notable : l’assurance pèse aujourd’hui pour la BPALC 39 % du total des commissions (soit une hausse de 8,8 % par rapport à 2020). «Banquier un jour, assureur toujours», assure Dominique Garnier. Quid de 2022 ? La situation géopolitique tendue, une conjoncture économique régionale assujettie aux difficultés nationales et internationales entraînent plus que légitimement certaines interrogations. «Aujourd’hui, l’univers entrepreneurial doit faire face à une désorganisation mondiale de la fabrication. Les impacts de la situation actuelle commencent à se faire ressentir. Dans les entreprises, on constate que les trésoreries commencent à être tendues. Si les entrées en contentieux ne sont pas encore préoccupantes, elles ont retrouvé rapidement leur niveau de 2019», assure le directeur général de la BPALC. Effets collatéraux notamment de la fin progressive du «quoi qu’il en coûte» mis en œuvre par l’État au plus fort de la crise sanitaire. «C’est au second semestre que nous verrons si les choses changent réellement. Une chose apparaît certaine, le refinancement va devenir beaucoup plus cher.» Une donne qui devrait se confirmer dans les mois à venir, reste à savoir jusqu’à quand ?