La BPALC affiche sa solidité
Un produit net bancaire de 565,7 M€ pour l’exercice 2020 et un résultat net de 121,7 M€, historique ! La Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne (BPALC, groupe BPCE) vient de présenter ses résultats pour l’exercice 2020. Dans un contexte conjoncturel éprouvant, la banque coopérative affiche une solidité certaine lui permettant d’envisager les années difficiles à venir.
«2021 sera à coup sûr une année difficile ! Tout ce que nous attendions comme avalanche de risques n’est pas encore arrivée. La montée des défaillances d’entreprises commence déjà tout comme la montée de la prise de risques. Nos fondamentaux sont solides mais notre environnement demeure mouvant.» Pour sa dernière conférence de presse de présentation des résultats de la Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne (BPALC, groupe BPCE), le 19 mai dernier en visio, Dominique Wein, son directeur général qui prend sa retraite (il est remplacé par Dominique Garnier, un produit pur BPALC), est lucide, pragmatique, serein «et relativement optimiste.» Avec un produit net bancaire (le chiffre d’affaires des banquiers) de 565,7 M€ en 2020 (soit une augmentation de 1 %), un résultat net de 121,7 M€ «le plus important de l’histoire de la banque», des encours d’épargne de 24 milliards et de crédit de 25,7 milliards pour un ratio de solvabilité de 21,6 %, «correspondant au double de l’exigence réglementaire», la banque coopérative affiche une solidité certaine. «Nous renforçons notre solidité financière et ce, malgré un contexte de taux bas qui affecte la rentabilité de nos crédits. Le coût du risque reste maîtrisé malgré une hausse imposée par un environnement économique incertain dans lequel la prudence est de mise.»
Adaptabilité, solidité et résilience
Prudence mais confiance. «On perçoit un phénomène de reprise. Une reprise, différente selon les secteurs mais certains devraient connaître des rebonds très fort. Nous serons présents pour l’accompagner.» À l’instar de sa mobilisation au niveau des PGE (Prêts garantis par l’État), 1,6 milliard d’euros «soit près de 25 % du montant total des PGE dans le Grand Est» représentant 13 500 dossiers, la BPALC est déjà en ordre de marche au niveau des futurs Prêts participatifs Relance (lancés début mai, dispositifs de prêts privés aux entreprises garantis par l’État destinés à soutenir la capacité d’investissement des entreprises) et de leurs déclinaisons régionales (Prêts participatifs régionaux) ciblées sur les PME. Cette mobilisation au niveau de l’écosystème entrepreneurial devrait s’intensifier histoire de permettre d’accompagner une reprise (encore timide). L’an passé, la BPALC a produit 5,7 milliards d’euros de crédits (hors PGE) dont 2 milliards aux entreprises et professionnels dont 733 M€ sur les crédits d’équipement et 120 M€ de crédit-bail. Le tout avec comme mots d’ordre : «adaptabilité, solidité et résilience», comme l’assure Dominique Wein caractérisant le comportement de la banque coopérative et de ses aujourd’hui 2 700 collaborateurs (210 nouvelles embauches l’an passé dont 129 agences) présents dans 194 agences.
Dominique Garnier, nouveau DG
Il a pris officiellement ses fonctions le 21 mai suite à l’assemblée générale de la banque coopérative. Dominique Garnier est le nouveau directeur général de la BPALC. Produit pur de la banque coopérative, «un cœur bleu comme nous tous», comme l’assure Dominique Wein son prédécesseur (référence aux couleurs de la banque), Dominique Garnier est dans le groupe depuis plus de quarante ans. «Homme des territoires», comme le qualifie Thierry Cahn, le président du conseil d’administration de la BPALC, il a occupé plusieurs postes de direction et à responsabilités à travers l’Hexagone. Son dernier poste était celui de directeur général en charge des solutions et expertises financières au sein du groupe BPCE. Il avait déjà succédé à Dominique Wein en 2010 à la direction générale de la Banque populaire du Sud-Ouest à Bordeaux.