La Boutique Villa 1901 : flower power…
Faute de ne pas avoir pu transporter sa maison d’hôtes en plein centre-ville de Nancy, Isabelle Jung a pris ses plus belles pièces sous son bras pour s’installer au numéro 15 de la rue Saint-Dizier. La Boutique Villa 1901, entièrement dédiée à la décoration, est un véritable cocon. Chaque objet, chaque meuble arrive à nous faire oublier l’agitation urbaine pour nous offrir une parenthèse enchantée.
La boutique ne fait que 60 mètres carrés. Pourtant, Isabelle Jung a réussi à y loger une entrée, une pièce à vivre ou à dormir ainsi qu’un coin repas. «J’ai eu un coup de cœur pour cet endroit. Mais c’est vrai qu’au départ, ce n’était pas gagné» commente la décoratrice. Pour en arriver là, il a fallu casser «un peu», quelques faux plafonds, agrandir les passages entre chaque espace, changer la vilaine moquette et redonner un ou deux coups de peinture. Bref, trois fois rien pour Isabelle Jung, beaucoup, voire énormément pour un bricoleur du dimanche. Mais tous ceux qui la connaissent le confirmeront, ce n’est pas une cloison qui va l’effrayer… Sa maison d’hôtes rue du général Leclerc est sa plus belle carte de visite. Pour donner une seconde vie à cette maison de famille après le départ de ses enfants, Isabelle n’a pas ménagé ses efforts pour réveiller cette belle endormie, n’hésitant pas à bousculer les codes de la décoration. Après des mois de travaux, elle en a fait un petit bijou ouvert aux voyageurs de passage. Ce sont eux d’ailleurs qui lui ont un jour donné l’idée d’ouvrir un concept store dans l’une des dépendances de La Villa 1901. «Nos hôtes me demandaient où j’avais trouvé telle lampe, tel coussin, jusqu’à la vaisselle !» explique-t-elle. Au fil du temps, elle a affiné son style, un doux mélange de fantaisie et de bohème où les objets bruts côtoient les tissus les plus fragiles.
Des pièces signatures
Isabelle Jung a voulu reproduire l’ambiance qu’elle affectionne tout particulièrement. La vitrine donne tout de suite le ton. Lampe, table vintage, petits objets de curiosité semblent avoir toujours été là. Il en est de même pour le canapé et les fauteuils qui tentent de se faire tout petits pour ne pas effrayer leurs voisins d’en face, deux cacaotés qui semblent surtout éblouis par les superbes lampes Le Deun.
Un papier peint vintage
La propriétaire des lieux ne peut s’empêcher d’expliquer ses coups de cœur dans chaque pièce, de mettre en valeur le designer qui l’a réalisée. Elle est là aussi pour évoquer ses trouvailles lors des travaux comme ce vieux morceau de papier peint, laissé finalement tel quel. «On pourrait penser que c’est nous qui l’avons posé mais pas du tout» souligne Isabelle Jung. On retrouve la même ambiance dans la pièce voisine. Sous l’œil d’une vieille indienne, la décoratrice en profite pour remettre de l’ordre dans les fleurs posées sur une table au centre de la pièce. Leurs couleurs sont chatoyantes et il faut avoir l’œil pour s’apercevoir que ce sont des fleurs artificielles. Isabelle Jung a bien conscience qu’elle en abuse mais c’est son péché mignon reconnaît-elle….