La boutique mode sur Internet Asos s’installe sur EuraTechnologies
C’est pour développer sa notoriété et son business en France que l'enseigne britannique de mode en ligne Asos a ouvert son bureau français à Lille, retenue pour sa localisation et son expertise dans le e-commerce.
Nick Robertson, PDG de la société britannique Asos PLC, était à Lille le 20 mars pour l’officialisation de l’ouverture de ses bureaux français que dirige Gaële Wuilmet, ancienne senior manager chez Amazon France, sur le site d’EuraTechnologies. Qui est Asos ? «As seen on screeen» (vu à l’écran), un géant de la mode sur Internet lancé en 2000, 850 M€ de chiffre d’affaires, 2 500 salariés, 70 000 références dont la moitié en marques propres (Asos propose aussi des articles d’autres marques et de créateurs sélectionnés), 2 collections par an (printemps-été et automne-hiver), 1 000 nouveaux produits intégrés par semaine. La France − 7 à 8% de son chiffre d’affaires − est son troisième marché hors Royaume-Uni, derrière l’Australie et les Etats-Unis. Son site asos.fr a été visité en février dernier par 1,5 million de visiteurs, ce qui le place en 3e position derrière Zalando et La Redoute. Sa cible clientèle vise les 18/29 ans pour un âge moyen de 22 ans, des hommes à 30% et des femmes à 70%. Déjà présent avec des bureaux à New York et à Sydney en attendant Berlin et la Chine d’ici la fin de l’année, Asos, qui ouvrira un site russe en mai, a ouvert un showroom à Paris le 1er avril dernier pour y présenter ses collections. Mais c’est Lille qui l’a emporté sur la Capitale pour sa proximité avec Londres et Paris (2 heures de porte à porte), mais aussi pour les compétences qu’elle pourra y trouver. Pour conquérir la clientèle française et développer sa notoriété jusqu’à envisager un triplement de son CA en France, l’enseigne y développera une activité de marketing digital et de CRM (gestion de la relation client). D’ici la fin de l’année, 15 personnes y travailleront sur le plateau de 840 m2 qu’elle occupe depuis le 1er mars. Dans les cinq ans, l’effectif pourrait atteindre «entre 50 et 100 personnes, selon la croissance internet qui est très volatile», alors que le groupe a aussi en réflexion un projet de site logistique pour l’Europe qui pourrait être implanté dans la région.
«Vous êtes un élément majeur de notre croissance et nous espérons que nous serons un élément majeur de la vôtre.» En accueillant Nick Robertson, Pierre de Saintignon, vice-président du Conseil régional et président de la SPLEuraTechnologies, a salué une «présence qui tire notre parc de 128 entreprises, qui ont toutes une très forte valeur ajoutée, vers le haut». Jusqu’à envisager, au-delà de l’expertise locale dans les métiers du e-commerce, des relations à créer avec Maisons de Mode que dirige Alexandra Pisco.