La Bourse de Paris toujours gonflée d'optimisme sur l'inflation

La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,91% vendredi, à l'image de sa semaine marquée par une nette progression, les investisseurs se laissant porter par la bonne...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,91% vendredi, à l'image de sa semaine marquée par une nette progression, les investisseurs se laissant porter par la bonne surprise de l'inflation américaine qui ralentit. 

L'indice vedette CAC 40 a gagné 65,51 points, à 7.233,91 points. Sur la semaine, il gagne 2,68%. 

"Le point de départ" de cette progression "est l'indice des prix à la consommation aux Etats-Unis", ressorti mardi en nette baisse par rapport à septembre, et un peu plus bas que prévu par les économistes, a rappelé Nathalie Benatia, macroéconomiste de BNP Paribas AM. 

Cette tendance permet aux investisseurs d'imaginer que la banque centrale américaine (Fed) ainsi que d'autres banques centrales occidentales puissent baisser leur taux d'intérêt directeur, le principal outil pour lutter contre l'inflation. 

La dégradation des indicateurs économiques les confirme dans l'idée que les banquiers centraux ne pourront plus ignorer l'impact des taux élevés sur l'activité, ce qui explique que ces nouvelles sont "pour le moment" bien accueillies aussi par les marchés, explique l'économiste. 

Toutefois, "il faut faire attention si on part sur quelque chose de plus préoccupant", si l'atterrissage en douceur de l'économie, rêvée par les marchés se transforme en une crise plus profonde, prévient Mme Benatia. 

Publiées vendredi, les ventes au détail au Royaume-Uni, tombées à leur plus bas niveau en volume depuis les confinements de 2021, et la seconde estimation de l'inflation en zone euro à 2,9% sur un an en octobre, en forte baisse par rapport à septembre, conformément à l'estimation initiale, ont renforcé ce sentiment. 

Toutefois, Mme Benatia souligne aussi que la hausse des marchés se fait selon l'idée que les baisses des taux directeurs auront lieu dans les premiers mois de 2024, un calendrier qu'elle trouve, comme d'autres analystes, trop anticipé. 

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt de l'emprunt de l'Etat français à 10 ans a légèrement progressé à 3,16%. Il était à 3,30% vendredi 10 novembre, après avoir frôlé les 3,60% au cours du mois d'octobre.

La baisse des taux fait des heureux

Les entreprises ayant le plus progressé sur la semaine sur le CAC 40 font partie de celles qui bénéficient le plus de taux d'intérêt bas. La foncière Unibail-Rodmanco Westfield a pris 8,27% sur la semaine, à 54,72 euros. 

Le secteur technologique en a aussi profité, avec STMicroelectronics qui a progressé de 8,57% sur la semaine, à 41,93 euros, Teleperformance qui a grimpé de 7,69% à 135,10 euros et Worldline de 7,76% à 13,75 euros.

Euronext CAC40

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