La Bourse de Paris termine en hausse, soulagée après un indice d'inflation américain

La Bourse de Paris a gagné 0,69% mercredi, soulagée par la baisse des taux sur le marché obligataire après la publication d'un indice d'inflation aux...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a gagné 0,69% mercredi, soulagée par la baisse des taux sur le marché obligataire après la publication d'un indice d'inflation aux Etats-Unis meilleur qu'attendu par les investisseurs.

L'indice vedette CAC 40 a gagné 50,92 points pour finir la séance à 7.474,59 points. La veille il avait grappillé 0,20%.

De décembre 2024 à décembre 2025, les prix à la consommation ont augmenté de 2,9% aux Etats-Unis, comme anticipé par le marché, contre 2,7% sur un an en novembre, selon l'indice CPI publié par le département du Travail, et sur lequel sont indexées les retraites.

Mais l'inflation dite sous-jacente, qui exclut les prix volatils de l'alimentation et de l'énergie, a ralenti, à 3,2% sur un an "et c'est ce chiffre-là qui plaît" au marché, commente Andrea Tueni, responsable des activités de marchés de Saxo Banque.

"L'inflation sous-jacente baisse pour la première fois depuis cinq mois. On sentait qu'il y avait une tension persistante sur l'inflation américaine et ces chiffres viennent rassurer le marché", a-t-il poursuivi. 

"Bien que l'IPC ait bondi à 2,9%, les analystes s'y attendaient et cette hausse était principalement due à une augmentation des prix de l'essence, après quelques semaines de volatilité des prix du pétrole", explique quant à elle Kathleen Brooks, directrice de la recherche chez XTB.

Ces données ont poussé les investisseurs à revoir leurs prévisions de baisses des taux d'intérêt de la banque centrale américaine, la Réserve fédérale (Fed).

"Depuis le début de l'année, la prochaine baisse des taux de la Fed était continuellement repoussée dans l'année et le marché tablait sur octobre avant la publication du CPI". Désormais, il "table sur juillet", résume Andrea Tueni.

Sur le marché obligataire, les rendements des principaux taux d'emprunt souverains se détendaient nettement. Le rendement américain à dix ans évoluait à 4,67% vers 16H05 GMT, contre 4,79% à la clôture mardi. Son équivalent à deux ans, l'échéance la plus sensible aux évolution de politique monétaire, était à 4,28%, contre 4,37% la veille.

En France, il est passé de 3,48% mercredi à 3,36% jeudi.

Les bancaires dans le vert

Les banques américaines comme Goldman Sachs, Wells Fargo et Citigroup ont lancé le coup d'envoi de la saison des résultats aux Etats-Unis et ont fait état de chiffres meilleurs qu'attendu par le marché.

Les banques françaises ont bénéficié de la vague d'enthousiasme dans le secteur. A la cote parisienne, Société Générale a gagné 3,07% à 28,72 euros, Crédit Agricole 1,58% à 13,87 euros et BNP Paribas 2,09% à 62,08 euros.

Ubisoft bondit

Le groupe français spécialiste du jeu vidéo Ubisoft a gagné 3,97% à 12,17 euros après la publication d'informations de presse du média américain Bloomberg faisant état de discussions avec le géant technologique chinois Tencent. Selon ces informations, les deux partis envisageraient de créer une nouvelle entité qui inclurait certains actifs d'Ubisoft, dans le but d'augmenter la valeur de la société française.

L'éditeur fait l'objet de rumeurs de rachat qui se sont multipliées ces derniers mois. Tencent, avec qui la famille Guillemot, fondatrice et actionnaire principal du groupe, a scellé une union en 2022 pour garder la main sur l'entreprise, détient près de 10% du capital. La famille Guillemot en possède autour de 15%.

Plusieurs options seraient sur la table, notamment un rachat et une sortie de la Bourse.

Euronext CAC40

36U42NG