La Bourse de Paris termine en hausse après le recul de l'inflation en zone euro
La Bourse de Paris a clôturé en hausse de 0,89% mardi, soulagée par le ralentissement de l'inflation en zone euro, dans l'attente de la fin de la réunion de...
La Bourse de Paris a clôturé en hausse de 0,89% mardi, soulagée par le ralentissement de l'inflation en zone euro, dans l'attente de la fin de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed).
L'indice vedette CAC 40 a gagné 60,58 points à 6.885,65 points. Si le cote parisienne conclut le mois d'octobre sur une note positive, son bilan mensuel affiche toutefois un net repli de 3,50%. C'est la première fois depuis mai que l'indice CAC 40 recule autant sur un mois.
"D'une manière générale on a un peu d'amélioration sur les marchés après les niveaux bas atteints sur les dernières semaines, mais ça reste fragile", commente Andrea Tueni, analyste marchés de Saxo Bank.
Le rebond de la séance est permis grâce "aux chiffres rassurants de la zone euro publiés" dans la matinée de mardi, poursuit-il.
Le taux d'inflation annuel de la zone euro a spectaculairement chuté à 2,9% sur un an en octobre, après s'être établi à 5,2% en août et à 4,3% en septembre, a annoncé mardi Eurostat.
Meilleur qu'attendu, il s'agit de son niveau le plus bas depuis juillet 2021.
Le taux d'inflation se rapproche de l'objectif de 2% que se fixe la BCE, même s'il reste toujours sensiblement au-dessus. L'inflation a été divisée par plus de trois depuis le record de 10,6% atteint en octobre 2022 quand les effets de la guerre en Ukraine sur les prix du gaz et du pétrole se faisaient sentir à plein.
"Ce que les marchés espèrent maintenant c'est qu'il n'y ait pas de nouvelle hausse de taux" de la Banque centrale européenne (BCE).
Les investisseurs sont aussi "attentistes", selon Andrea Tueni, alors que Banque centrale américaine (Fed) a entamé mardi sa réunion de deux jours au cours de laquelle elle devrait décider de maintenir ses taux dans leur fourchette actuelle.
Sur le plan microéconomique, "les résultats pour une fois ont été un moindre soutien pour les indices" et n'ont pas permis de les "sortir du spectre macroéconomique vers lequel les marchés sont très orientés depuis quelques années maintenant", a développé Andréa Tueni.
"L'orientation des marchés est négative depuis le début" de la saison des résultats du troisième trimestre, "mais les taux obligataires élevés et l'instabilité géopolitique" n'ont pas non plus permis aux marchés de meilleures performances, poursuit l'analyste.
Bouygues, en tête du CAC 40
Le groupe Bouygues, malgré un bénéfice en forte hausse au troisième trimestre, a averti que l'environnement restait "difficile dans l'immobilier", tout en maintenant lui-même ses perspectives financières pour l'année. Le groupe a enregistré la meilleure progression de la séance sur le CAC 40, terminant en hausse de 4,43% à 33,21 euros.
Thales en baisse
Thales (-1,38% à 139,15 euros) a enregistré une nouvelle hausse de son chiffre d'affaires au troisième trimestre mais a connu un repli de ses prises de commandes, notamment dans les domaines aérospatial et de sécurité numérique, a annoncé mardi le groupe de défense et de technologies.
Stellantis, mieux que prévu
Malgré les grèves qui ont touché ses usines aux Etats-Unis et lui ont coûté 3 milliards d'euros, le constructeur automobile Stellantis a surpassé les attentes des analystes en publiant mardi un chiffre d'affaires en hausse de 7% au troisième trimestre, à 45,1 milliards d'euros. Le cours de l'action a gagné 3,30% à 17,61 euros.
Imerys résiste
Le groupe de minéraux Imerys a souffert d'un "trou d'air" dans la demande industrielle au 3e trimestre, avec un recul de 17,8% de son chiffre d'affaires, et prévenu que son excédent brut d'exploitation (Ebitda) courant serait "au bas de la fourchette" de prévision.
Le groupe a toutefois indiqué ne pas avoir "d'inquiétude sur les perspectives à moyen terme". Son action a grimpé de 3,05% à 25,02 euros.
Euronext CAC40
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