La Bourse de Paris termine en baisse, peu aidée par Kering et Eurofins

La Bourse de Paris a clôturé en baisse de 0,17% mercredi, pénalisée par la déroute du groupe de luxe Kering et...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a clôturé en baisse de 0,17% mercredi, pénalisée par la déroute du groupe de luxe Kering et du géant des laboratoires Eurofins.

L'indice vedette CAC 40 a cédé 13,92 points à 8.091,86 points. La veille, il avait gagné 0,81%, terminant à son plus haut niveau depuis deux semaines.

La séance a été "rythmée par les publications des entreprises", commente Vincent Juvyns, membre de l'équipe stratégie de JPMorgan AM.

Les actions n'étant "pas considérées comme bon marché pour l'instant, leur progression future dépendra surtout de la croissance de leurs résultats", poursuit Vincent Juvyns.

Les investisseurs attendent notamment de connaître les résultats des géants américains du secteur technologique.

"Ces poids lourds doivent encore arriver" mais l'équivalent de "48% de la capitalisation boursière américaine a déjà publié ses résultats cette semaine", a-t-il souligné.

Le marché parisien, comme les autres places boursières, a également pâti d'une remontée des taux obligataires.

En Europe, l'emprunt allemand à 10 ans, qui fait référence en Europe, était à 2,59% contre 2,50% mardi. Le français à même échéance évoluait quant à lui à 3,09% contre 2,99% la veille.

Kering sanctionné

L'action de Kering a dévissé de 6,87% à 326,15 euros, tombant à son plus bas niveau depuis 2017, les investisseurs sanctionnant la chute des ventes et la dégringolade de sa rentabilité opérationnelle, principalement à cause de sa marque phare Gucci.

Par rapport à son pic de juin 2021, l'action de Kering dégringole même de 60%. "Le groupe ne fait pas preuve d'un optimisme débordant pour le deuxième trimestre", notent par ailleurs les analystes d'Oddo BHF.

Orange ne convainc pas

Le géant français des télécoms Orange a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 3,5% au premier trimestre, à données publiées, et a confirmé ses prévisions financières pour 2024. 

Pour autant, le titre a lâché 3,58% à 10,65 euros,  troisième plus gros recul de l'indice vedette.

Parmi "les moins bonnes nouvelles", selon les analystes d'Oddo BHF, le marché retient qu'en France, "Orange a perdu 40.000 clients internet" après en avoir déjà perdu "30.000 sur les trimestres précédents depuis les hausses de prix" décidées par le groupe.

"Le nouveau management de la France va devoir redresser la dynamique commerciale car les hausses de prix ne peuvent perdurer", ont-ils souligné.

Air Liquide en repli

Le groupe de gaz industriel Air Liquide a réalisé un chiffre d'affaires de 6,65 milliards d'euros au premier trimestre 2024, un recul de 7,3% dû essentiellement à la baisse des prix de l'énergie, ainsi qu'à un effet de change défavorable, a-t-il annoncé mercredi. 

L'entreprise, la 8ème la mieux valorisée sur le CAC 40, a reculé de 2,32% à 186,14 euros.

STMicroelectonics porté par des vents favorables

Le secteur des semi-conducteurs à Paris est porté par une révision à la hausse du chiffre d'affaires du fournisseur néerlandais de puces ASM International, qui a bondi de plus de 10% à Amsterdam. 

L'action STMicroelectronics a grimpé de 5,39% à 39,22 euros, la meilleure performance du CAC 40. En 2024, elle reste encore en baisse de 13,32%.

Euronext CAC40

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