La Bourse de Paris termine dans le rouge, entraînée par la chute d'Airbus
La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,58% mardi, entraînée par la chute de l'avionneur Airbus, à l'issue d'une séance sans rendez-vous économique majeur, le marché...
La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,58% mardi, entraînée par la chute de l'avionneur Airbus, à l'issue d'une séance sans rendez-vous économique majeur, le marché attendant les développements politiques en France.
L'indice vedette CAC 40 a perdu 44,59 points à 7.662,30 points. Lundi, il a terminé en nette hausse de 1,03% pour finir 7.706,89 points.
La séance a notamment été marquée Airbus, qui a chuté de 9,41% à 134,78 euros après que le groupe a dégradé ses perspectives financières de l'année. L'avionneur européen est parmi les plus grosse entreprise du CAC 40.
La chute a aussi entraînée Safran (-3,28% à 199,25 euros), Thalès (-1,93% à 155,05 euros) sur l'indice phare mais aussi Dassault Aviation (-2,17% à 175,70 euros) sur l'indice élargi SBF 120.
"Il y a une superposition de risques: une valorisation élevée des actions américaines, le risque politique en Europe et aux Etats-Unis, et la politique monétaire", explique Florian Ielpo, responsable de recherche macroéconomique au sein de Lombard Odier IM.
Ainsi, "sans nouveau stimulus qui pourrait pousser le marché plus haut, il patine", a poursuivi l'économiste.
Or, les investisseurs font face à un lourd agenda politique avec "des élections législatives françaises qui interrogent et des élections présidentielles américaines" qui approchent, a ajouté Florian Ielpo.
Le premier tour des élections législatives françaises se tiendra dimanche et le second tour le 7 juillet.
Sur le marché obligataire, l'écart entre les taux allemands et français à 10 ans est toujours scruté des investisseurs après avoir clôturé vendredi au plus haut depuis la crise de la dette dans la zone euro en 2012.
Le taux français à 10 ans valait 3,16%, contre 3,18% la veille et celui de l'Allemagne 2,41%, contre 2,42%.
Air Liquide se déploie aux Etats-Unis
Le géant français Air Liquide a gagné 1,07% à 166,52 euros, après avoir annoncé lundi qu'il prévoyait d'investir 850 millions de dollars dans un site de production d'oxygène aux Etats-Unis, soit "l'investissement industriel le plus important de l'histoire du groupe".
Avec ces unités de production à Baytown, au Texas, Air Liquide fournira de l'oxygène et de l'azote à ExxonMobil, qui prévoit d'y implanter la plus grande usine de production d'hydrogène au monde, selon un communiqué distinct de la major pétrolière américaine.
Eurofins riposte
L'entreprise d'analyse de produits pharmaceutiques, alimentaires et de matériaux Eurofins Scientific a rejeté mardi les accusations lancées la veille par le fonds Muddy Waters, notamment de malversations.
"L'ensemble des allégations et insinuations qui sont contenues" dans le rapport "est soit inexact, soit non pertinent, soit partial et/ou trompeur", affirme Eurofins dans un communiqué.
L'action a rebondi de 4,03% à 46,00 euros, mais reste en perte de 12,78% depuis le début de la semaine.
Stellantis dans l'incertitude
Le constructeur automobile Stellantis (-0,08% à 19,36 euros) pourrait arrêter sa production au Royaume-Uni faute de soutien suffisant sur l'électrique, alors que le parti travailliste, donné gagnant aux élections du 4 juillet, promet d'avancer de cinq ans l'interdiction de la vente des voitures neuves roulant à l'essence et au gazole.
"Le fait est que la demande (de voitures électriques) n'est pas là, contrairement aux attentes", a indiqué Maria Grazia Davino, directrice générale de Stellantis au Royaume-Uni, lors d'une conférence de presse mardi à Londres. "Nous avons besoin que le gouvernement soutienne" la demande, a-t-elle insisté.
Trigano dévisse
le spécialiste des camping-cars Trigano a chuté de 5,92% à 112,90 euros malgré la publication d'un chiffre d'affaires en hausse de plus de 10% au troisième trimestre.
Depuis le 1er janvier, la valeur du titre a fondu de près de 24%.
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