La Bourse de Paris se stabilise et attend la Fed

La Bourse de Paris était stable (+0,02%) dans les premiers échanges mardi, la tendance restant maussade avec la crainte des investisseurs de discours encore forts...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris était stable (+0,02%) dans les premiers échanges mardi, la tendance restant maussade avec la crainte des investisseurs de discours encore forts des banquiers centraux contre l'inflation. 

Après une ouverture en baisse, l'indice vedette CAC 40 avançait de 1,76 point à 7.277,90 points vers 09H30. La veille il avait perdu 1,39%. 

Les investisseurs se montrent prudents avant le début de la réunion de la Banque centrale américaine, qui devrait répéter que son combat contre l'inflation est loin d'être terminé, et peut encore nécessiter des hausses de taux directeurs. Les marchés s'attendent à un statu quo mercredi, mais hésitent sur des prochains relèvements d'ici la fin de l'année. 

"Cette séance s'annonce comme une longue attente de la conférence de presse" du président de la Fed Jerome Powell, attendue même mercredi, à l'issue de la réunion, décrit Christian Parisot pour le courtier Aurel BGC. 

Peu d'indicateurs économiques sont attendus d'ici là, mis à part des données immobilières aux Etats-Unis, ainsi que l'estimation finale de l'inflation en zone euro en août. 

Contrairement à la Banque centrale européenne qui a levé le pied la semaine passée devant la récession  menaçant en zone euro, ce qui a permis aux cours de Bourse de repartir de l'avant, la Banque centrale américaine peut encore profiter de la bonne résistance de l'économie américaine pour remonter à nouveau ses taux. 

D'autant plus que les pressions inflationnistes n'ont pas disparu, et un nouveau front est même revenu avec la remontée des prix du pétrole: le baril de Brent a dépassé dans la nuit les 95 dollars le baril, au plus haut depuis novembre. 

Outre la pression sur l'inflation, le cours des matières premières risque aussi de pénaliser la croissance en 2024 et 2025 selon la Banque de France, qui a revu à la baisse lundi ses prévisions pour les deux prochaines années. Mais elle a aussi dans le même temps relevé ses anticipations de croissance pour 2023, de 0,7% à 0,9%. 

Accord supplémentaire pour Casino 

Le distributeur français Casino a annoncé lundi être parvenu à un accord de principe avec un nouveau groupe de créanciers qui n'étaient pas concernés par le premier accord annoncé en juillet portant sur la restructuration de sa dette colossale, qui s'élevait à 6,4 milliards d'euros fin 2022. L'action prenait 7,20% à 1,83 euro, mais reculait de 1% sur la semaine. 

SMCP sapé par la conjoncture

Le groupe textile SMCP, maison mère des marques Sandro, Maje, Claudie Pierlot et Fursac, a annoncé lundi abaisser ses prévisions pour 2023, face "au ralentissement de la croissance en Europe" dans un environnement inflationniste et au redémarrage plus lent que prévu en Chine.

L'action plongeait de 24,91% à 3,97 euros.

Arverne entre en Bourse

Le spécialiste de la production de la géothermie et de l'extraction de Lithium Arverne Group a fait ses premiers pas à la Bourse de Paris mardi, levant plus de 150 millions d'euros en fusionnant avec un Spac, une entreprise sans activité commerciale mais spécialement constituée pour lever des fonds en entrant en Bourse en vue d’acquérir une entreprise cible. La variation de l'action n'était pas encore disponible.

Colas pétille

L'entreprise Colas montait de 52% pour atteindre 173 euros, presque le prix proposé lundi par sa maison mère Bouygues pour racheter les dernières parts du capital qu'elle ne détient pas afin de retirer le titre de la Bourse. 

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