La Bourse de Paris repasse sous les 7.000 points

La Bourse de Paris a terminé en nette baisse mercredi (-0,91%), retombant sous les 7.000 points à son plus bas niveau de clôture depuis mars, voyant très peu de bonnes nouvelles tant sur le...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a terminé en nette baisse mercredi (-0,91%), retombant sous les 7.000 points à son plus bas niveau de clôture depuis mars, voyant très peu de bonnes nouvelles tant sur le front géopolitique que dans l'actualité des entreprises. 

L'indice vedette CAC 40 a perdu 63,71 points à 6.965,99 points, son plus bas niveau en clôture depuis mi-mars, en plein coeur de la crise bancaire américaine. Mardi, il avait terminé en faible hausse de 0,11%.

La cote parisienne avait pourtant commencé la séance un peu le vert, et était montée jusqu'à 7.045 points, portée par une croissance plus forte qu'attendu en Chine, bien qu'en décélération. 

Mais la tendance s'est ensuite inversée, face à la multiplicité des vents contraires, à commencer par "les prix du pétrole avec les tensions au Moyen-Orient", explique Harry Wolhandler, directeur de la gestion actions chez Meeschaert AM.

Le président iranien Ebrahim Raïssi a accusé mercredi les Etats-Unis d'être "les complices des crimes" d'Israël au lendemain d'une frappe sur un hôpital à Gaza et le jour de la visite du président américain Joe Biden en Israël.

Le mouvement islamiste Hamas au pouvoir à Gaza a accusé Israël d'être à l'origine d'une frappe sur l'hôpital épiscopal Ahli Arab qui a fait des centaines de morts, alors que l'armée israélienne l'a imputée à un tir raté de roquette du Jihad islamique, un autre groupe armé palestinien, qui a démenti.

Les prix du pétrole ont monté jusqu'à plus de 3% en début de séance, avant de se tasser autour de 1,5% à la clôture parisienne.

Autre facteur pesant sur les actions, la remontée des taux sur le marché obligataire. Avant une prise de parole du président de la Banque centrale américaine, Jerome Powell, jeudi, le taux américain a nettement progressé et le taux de l'emprunt français à 10 ans s'est établi autour de 3,55%, au plus haut en clôture depuis 2012.

Les investisseurs considèrent que la vigueur de l'économie américaine, notamment illustrée par les ventes au détail mardi, vont pousser la banque centrale à maintenir plus longtemps sa politique restrictive.

Des résultats à l'étranger pénalisent

STMicroelectronics a perdu 1,97% à 39,95 euros, entraîné à la baisse après le mauvais accueil fait par les investisseurs des résultats du néerlandais d'ASML dans le secteur des semi-conducteurs. Sur l'indice élargi SBF 120, Soitec a aussi perdu 2,23% à 142,75 euros.

De son côté, Schneider Electric (-3,40% à 146,78 euros), a souffert dans le sillage de la chute du groupe d'ingénierie helvético-suédois ABB, selon M. Wolhandler avec le recul de la demande de robots en Chine, son patron prévenant que la faiblesse de ce marché devrait persister.

Dans l'aéronautique, Air-France-KLM a perdu 3,57% à 11,68 euros, et Aéroports de Paris (ADP) 3,26% à 103,70 euros. Le secteur aéronautique a été pénalisé par des prévisions en baisse pour la fin d'année de la compagnie américaine United Airlines, mais aussi par le fait qu'onze aéroports régionaux ont été évacués mercredi en France après des menaces d'attentats. 

Le spécialiste des paiements Worldline a en revanche terminé en tête du CAC 40 (+3,23% à 23,98 euros) profitant d'un article de Bloomberg affirmant que le fonds d'investissement CVC Capital Partners allait présenter une offre pour racheter son concurrent italien Nexi.

Saint-Gobain plombé par une enquête européenne

Le spécialiste des matériaux de construction Saint-Gobain a perdu 4,01% à 51,23 euros, au lendemain d'une annonce d'une enquête par la Commission européenne sur le secteur des produits chimiques de la construction, qui suspecte la formation d'un cartel. 

Euronext CAC40

33YH7AH