La Bourse de Paris prudente en attendant un nouveau Premier ministre

La Bourse de Paris se montrait prudente vendredi, dans l'attente de la nomination d'un nouveau...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris se montrait prudente vendredi, dans l'attente de la nomination d'un nouveau Premier ministre. 

A 10h30 heure de Paris, le CAC 40 restait sans grand mouvement et grappillait 0,15% en prenant 10,97 points pour s'établir à 7.432,23 points. Jeudi, il avait terminé en hausse de 0,39%.

"Pas d'enthousiasme particulier du côté de la Bourse de Paris après la baisse des taux de la Banque Centrale Européenne (BCE) qui était parfaitement en ligne avec les attentes", relève Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.

Désormais, les yeux sont tournés vers Matignon, où la passation de pouvoir entre l'ancien Premier ministre Michel Barnier et son successeur, toujours pas connu, est attendue en fin de matinée vendredi. 

Le président Emmanuel Macron a plusieurs fois repoussé cette désignation, laissant prospérer rumeurs et spéculations entre le chef centriste François Bayrou, l'ex-socialiste Bernard Cazeneuve ou encore un candidat surprise comme l'ancien ministre Roland Lescure.

Après la chute du gouvernement Barnier, la France, économiquement fragilisée, est pour le moment toujours sans budget pour 2025, avec un déficit public qui a dérapé cette année à 6,1% du PIB. 

Un projet de loi spéciale, béquille budgétaire apolitique en attendant de faire voter un véritable budget, a été adopté en commission jeudi à l'Assemblée.

Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le taux d'intérêt des emprunts à échéance dix ans de l'État français montait légèrement, à 2,99% au même niveau que la veille, après avoir nettement progressé jeudi, dans le sillage des baisses de prévision de croissance de la BCE.

Les investisseurs sont en outre déçus après des annonces sur la relance économique en Chine jugées floues. 

Les dirigeants chinois ont promis jeudi de mettre en œuvre en 2025 une politique monétaire "modérément accommodante", identifiant également plusieurs "tâches clés", comme stimuler "vigoureusement" la consommation, stabiliser le commerce extérieur et enrayer la chute du marché immobilier.

Des inclinaisons attendues par les marchés, qui n'y réagissent pas positivement car, "comme d'habitude, il n'y a pas assez de détails pour quantifier l'ampleur de ce coup de pouce", a commenté Julian Evans-Pritchard dans une note de Capital Economics.

Changements sur le SBF 120

Le groupe distribution Casino (-1,91% à 1,09 euros vers 10h20 heure de Paris), désormais recentré autour d'enseignes comme Monoprix et Franprix, va sortir de l'indice boursier élargi SBF 120, a annoncé jeudi l'opérateur Euronext.

Ce changement, effectif à partir du lundi 23 décembre, a été dévoilé dans le cadre de la révision trimestrielle des indices de la Bourse de Paris.

Le fabricant français de principes actifs pharmaceutiques Euroapi (-1,08% à 3,10 euros)et l'opérateur de satellites Eutelsat (-0,83% à 3,09 euros) ont également perdu leur place dans le SBF 120.

L'éditeur de logiciels Planisware (+1,61% à 27,49 euros), introduit en Bourse tout récemment (avril), le chimiste Robertet (+0,81 à 876,00 euros) et le groupe pharmaceutique MedinCell (+3,20% à 15,50 euros) font eux leur entrée dans l'indice.

La composition du CAC 40 n'a quant à elle pas changé. 

Euronext CAC40

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