La Bourse de Paris perd un peu de terrain après plein de données sur l'inflation
La Bourse de Paris a terminé en léger repli jeudi, non sans avoir amélioré à la marge son record de points en séance, après des données sur l'inflation conforme aux...
La Bourse de Paris a terminé en léger repli jeudi, non sans avoir amélioré à la marge son record de points en séance, après des données sur l'inflation conforme aux attentes en Europe comme aux Etats-Unis.
L'indice vedette CAC 40 a reculé de 26,96 points à 7.927,43 points. En début de séance, il a atteint 7.977,68 points, améliorant d'un peu plus d'un point son précédent record du 23 février.
Sur les quatre premières séances de la semaine, il cède 0,49%.
La séance a été dominée par des données sur l'inflation, pour février en France et en Allemagne et pour janvier aux Etats-Unis.
"Tout est resté en ligne avec le consensus", résume Harry Wolhandler, directeur de la gestion actions chez Meeschaert AM.
Dans les trois pays, l'inflation sur un an a ralenti pour continuer de se rapprocher de l'objectif des banques centrales, mais sur un mois, les prix ont accéléré.
"Par conséquent, ce sont les actualités des entreprises qui ont fait la tendance" de la séance, et l'accueil a cette fois-ci été froid sur le CAC 40 pour Veolia, et glacial pour d'autres entreprises dans les indices élargis.
Poids lourd du CAC 40, le géant des cosmétiques l'Oréal (-1,09% à 441,70 euros) a, lui, été pénalisé par les résultats un peu inférieurs aux attentes du fabricant allemand des cosmétiques Beiersdorf (Nivea).
Sur le marché obligataire, l'intérêt de l'emprunt français évolue autour de 2,88% contre 2,92% la veille, alors qu'il montait nettement avant la publication de l'inflation américaine.
Des records qui ne suffisent pas
Sur l'indice phare, Veolia a de nouveau engrangé des résultats record en 2023, à 937 millions d'euros. Mais le plan stratégique présenté durant la matinée "n'ont pas surpris", ce qui a pu provoquer des "prises de bénéfice" sur le titre, qui avait pris 20% au cours des quatre derniers mois, selon M. Wolhandler. Il a reculé de 3,54% à 28,65 euros.
Pour Air-France-KLM, la sanction en Bourse a été encore plus rude: -8,62% à 10,61 euros. Les investisseurs n'ont pas regardé les bénéfices records sur l'ensemble de l'année, mais plutôt le quatrième trimestre difficile et conclut sur une perte.
Chutes en série
Des résultats d'entreprises ont fortement déçu les investisseurs dans les plus petits indices. Le fabricant de principes actifs pharmaceutiques Euroapi a dévissé de 43,47% à 4,16 euros, au lendemain de l'annonce d'un accroissement de sa perte nette en 2023 et de perspectives jugées décevantes. L'action avait été introduite en mai 2022 au prix de 12 euros.
La suppression de dividende et l'annonce de suppression de poste de Nexity ont aussi entraîné le plongeon de 20,17% à 10,61 euros de l'action du premier promoteur immobilier français, au plus bas depuis 2009.
Casino (-17,94% à 0,46 euro) a poursuivi sa chute commencée la veille après la publication d'une perte de plus de cinq milliards d'euros en 2023.
Après ses résultats, le fournisseur de services de télécommunications par satellites a chuté de 5,52% à 5,99 euros, entraînant Eutelsat (-6,73% à 3,44 euros).
Le chimiste Arkema a aussi déçu (-2,72% à 95,76 euros).
Eiffage solide
Le géant français du BTP et des concessions autoroutières Eiffage a passé la barre du milliard d'euros de bénéfice net en 2023 et affichait fin décembre un carnet de commandes pour les travaux en hausse de 40% par rapport à fin 2022. Son action a bondi de 3,42% à 100,65 euros.
Parmi, les autres résultats salués, se trouve aussi le producteur d'énergies renouvelables Neoen (+4,70% à 23,16 euros).
Le spécialiste des maisons de retraite Clariane (ex Korian) a bondi de 11,96% à 1,98 euro après avec avoir annoncé viser une croissance organique de son chiffre d'affaires de plus de 5%. Mais l'action valait plus de 30 euros mi-2021.
Euronext CAC40
34KH89P