La Bourse de Paris hésite sur la direction à prendre à l'entame d'une semaine chargée

La Bourse de Paris est hésitante lundi, à l'orée d'une semaine chargée, entre les résultats des géants technologiques américains,  plusieurs indicateurs macroéconomiques et des décisions de politiques monétaires des banques...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris est hésitante lundi, à l'orée d'une semaine chargée, entre les résultats des géants technologiques américains,  plusieurs indicateurs macroéconomiques et des décisions de politiques monétaires des banques centrales japonaise, américaine puis britannique. 

L'indice vedette CAC 40 cédait 0,25%, après avoir pourtant ouvert en terrain positif, lâchant 20,83 points à 7.496,90 points vers 09H55. Vendredi, l'indice vedette a rebondi de 1,22%, mais a lâché 1,43% sur la semaine.

"La semaine qui s'annonce est vraiment chargée pour les marchés", commentent les analystes de Deutsche Bank.

Quatre des sept plus grosses capitalisations boursières du secteur technologiques sont au menu de la semaine, avec la publication des résultats de Microsoft, Meta, Apple et Amazon.

"Elles représentent à elles seules 19,7% de l'indice américain S&P 500 et auront ainsi une influence considérable sur le marché", ont-il poursuivi.

Par ailleurs, les résultats des géants technologiques américains sont attendus "avec une certaine nervosité après les déceptions de Tesla et d'Alphabet la semaine dernière", ajoutent les analystes.

Du côté des banques centrales, les décisions de politique monétaire du Japon, des Etats-Unis et de l'Angleterre sont attendues.

"Il ne fait pas de doute que la Réserve fédérale (Fed) va bientôt entamer son cycle de baisse des taux", estime Deutsche Bank.

Le marché s'attend largement à ce que la Fed laisse ses taux inchangés en juillet et que la première baisse des taux de l'institution américaine arrivera dès septembre.

"C'est en juillet 2023, il y a un an, que la Fed a monté ses taux directeurs pour la dernière fois" dans l'objectif de "refroidir les tensions de prix, autant que faire se peut sans trop peser sur l'activité" et depuis, "l'inflation a reculé mais reste supérieure à sa cible", explique Bruno Cavalier, chef économiste d'Oddo BHF.

Toutefois, "les commentaires récents des officiels de la Fed montrent qu'ils sont un peu moins inquiets de l'inflation que du marché du travail", a-t-il poursuivi.

"Les entreprises recrutent toujours mais ne sont plus disposées à accepter n'importe quelle condition pour pourvoir leurs postes. La Fed navigue entre deux risques: assouplir trop tôt et relancer l'inflation, ou assouplir trop tard et voir le chômage s'emballer", détaille Bruno Cavalier.

Dans ce contexte, les chiffres de l'emploi de juillet aux États-Unis attendus vendredi seront particulièrement scrutés.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans évoluait à 4,17%, contre 4,19% vendredi en clôture. Le français à même échéance était à 3,09% contre 3,11%.

TotalEnergies se retire d'un projet en Afrique du Sud

Le géant pétrolier français TotalEnergies gagnait 1,19% à 62,87 euros après avoir a annoncé lundi se retirer de deux champs gaziers offshore au large de l'Afrique du Sud, invoquant les "difficultés rencontrées pour développer et valoriser" deux découvertes de gaz qui y ont été faites "sur le marché sud-africain".

TotalEnergies renonce ainsi à sa participation, via une filiale, de 40% dans le bloc d'exploration offshore 5/6/7 et de 45% dans le bloc 11B/12B, où le groupe avait découvert et voulait exploiter deux gisements gaziers, projet auquel s'opposaient des ONG environnementales à cause de l'impact sur la faune marine et la pêcherie artisanale. 

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