La Bourse de Paris hésitante au lendemain de la Fed

La Bourse de Paris recule jeudi, après que la banque centrale américaine (Fed) a dit s'attendre à une croissance moindre aux Etats-Unis, mais a aussi a laissé entendre que toute hausse de l'inflation causée...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris recule jeudi, après que la banque centrale américaine (Fed) a dit s'attendre à une croissance moindre aux Etats-Unis, mais a aussi a laissé entendre que toute hausse de l'inflation causée par les droits de douane serait temporaire.

L'indice vedette CAC 40 reculait de 0,30%, après avoir oscillé autour de l'équilibre dans ses premiers échanges, lâchant ainsi 23,74 points à 8.147,73 points. Mercredi, il a avancé de 0,70%.

"Dans l'ensemble, cette réunion a démontré au marché que la Fed tient enfin compte de l'impact de la politique menée par Donald Trump sur l'économie", commente Christophe Boucher, directeur des investissements chez ABN AMRO Investment Solutions, dans une note.

"La Fed reconnaît l'incertitude qui règne, mais ne s'inquiète pas particulièrement des effets des  hausses des droits de douane, qu'elle considère comme temporaires", a-t-il poursuivi.

Comme attendu, la Fed n'a pas changé le niveau de ses taux, qui se situent dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50% depuis décembre, mais "a réduit ses prévisions de croissance et a relevé ses perspectives d'inflation de manière assez notable", relève Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Les responsables de l'institution monétaire américaine anticipent une croissance du produit intérieur brut (PIB) bien moins soutenue, à 1,7% à la fin de l'année (contre 2,1% prévu auparavant).

Ils prévoient aussi une accélération de l'inflation à 2,7% (contre 2,5% en décembre). Ils ont aussi légèrement relevé le taux de chômage attendu, à 4,4% (contre 4,3% précédemment).

A l'agenda jeudi, les investisseurs européens se tourneront vers la réunion de politique monétaire de la Banque d'Angleterre (BoE), qui devrait d'après les analystes laisser son taux directeur inchangé à 4,5%, se concentrant sur l'inflation, malgré la croissance stagnante du Royaume-Uni et les inquiétudes commerciales engendrées par le retour de Donald Trump.

Sodexo moins optimiste

Le groupe de restauration collective et de services Sodexo chutait de 15,29% à 61,50 euros après avoir annoncé "baisser ses perspectives financières pour l'exercice 2025".

Prévoyant une croissance "plus faible qu'attendu en Amérique du Nord", le groupe estime désormais la hausse de son chiffre d'affaires entre 3% et 4%, contre 5,5% à 6,5% précédemment.

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