La Bourse de Paris grimpe malgré la crise politique

La Bourse de Paris évolue en hausse mardi, malgré la crise politique en France, les investisseurs se focalisant pour le moment sur les avantages d'un statu quo budgétaire en cas...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris évolue en hausse mardi, malgré la crise politique en France, les investisseurs se focalisant pour le moment sur les avantages d'un statu quo budgétaire en cas de censure du gouvernement de Michel Barnier.

Vers 09H20 GMT, le CAC 40 prenait 0,63% à 7.282,87 points, en hausse de 45,98 points, après avoir même dépassé 1% dans les premiers échanges. La veille, l'indice vedette a fait du surplace, ne gagnant que 1,78 point, au terme d'une séance en dents de scie.

Cette hausse est une surprise, dans la mesure où les contrats d'avant-séance prédisaient un CAC dans le rouge face à l'incertitude politique actuelle.

"C'est à contre-courant de ce qu'on pouvait attendre", confirme Andrea Tueni, responsable des activités de marchés de Saxo Banque, interrogé par l'AFP.

"Les investisseurs estiment que la motion de censure pourrait maintenir le statu quo sur le budget, et annuler certaines hausses d'impôt sur les entreprises qui étaient prévues dans le projet du gouvernement", détaille-t-il.

Mais "il faut rester vigilant, on risque d'avoir beaucoup de mouvements erratiques dans le contexte actuel très instable", ajoute M.Tueni.

Le Premier ministre Michel Barnier a déclenché lundi l'article 49.3 pour faire adopter sans vote le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), entraînant le dépôt annoncé d'une motion de censure par le parti de la France insoumise.

Le groupe Rassemblement national (RN) à l'Assemblée, mené par Marine Le Pen, a indiqué qu'il déposera sa propre motion de censure, et que ses députés voteraient l'ensemble des motions, y compris celle de la gauche.

Sur le marché obligataire, vers 09H20 GMT, le taux d'intérêt des emprunt à dix ans de l’État français ressortait à 2,92%, après avoir grimpé à 2,91% la veille.

L'écart avec son équivalent allemand, baptisé "spread", était à 0,86 point, au lendemain d'une flambée de 0,08 point la veille, à 0,88 point.

Paris profite aussi, comme les autres Bourses mondiales, de restrictions moins importantes que prévu annoncées lundi par le gouvernement américain sur l'exportation de puces vers la Chine. Le géant français du secteur STMicroelectronics gagnait 0,36% vers 9H20 GMT.

Autre point d'intérêt de la séance: la publication du rapport JOLTS aux États-Unis, faisant état du nombre de postes vacants au mois d'octobre, vers 15H00 GMT.

Cet indicateur a pris de l'importance ces derniers mois, dans la mesure où l'emploi est devenu un des paramètres les plus scrutés par les investisseurs américains pour déterminer l'ampleur future de la politique d'assouplissement monétaire de la Réserve fédérale (Fed).

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