La Bourse de Paris freine après l'inflation américaine
La Bourse de Paris a cédé 0,84% en clôture mardi, déçue par l'inflation américaine qui n'a pas baissé autant...
La Bourse de Paris a cédé 0,84% en clôture mardi, déçue par l'inflation américaine qui n'a pas baissé autant qu'anticipé par les analystes.
L'indice vedette CAC 40 a reculé de 64,49 points, à 7.625,31 points. Lundi, il avait établi un nouveau record à 7.689,80 points (+0,55%).
L'indice CPI publié en milieu de séance a été "l'élément central", note Alexandre Hezez, analyste du groupe Richelieu.
La publication a révélé un ralentissement de l'inflation en janvier aux Etats-Unis, à 3,1% sur un an contre 3,4% en décembre. Mais les analystes espéraient voir l'indice tomber à 2,9%, sous le seuil symbolique des 3%.
Cette publication permet toutefois "une respiration" au marché d'actions "qui est depuis novembre en situation haussière", ajoute M. Hezez.
Par ailleurs, l'indice CPI montre "qu'on reste sur une tendance de désinflation, mais on voit que la machine a du mal à ralentir aux Etats-Unis", poursuit-il.
Or, "si d'un coup l'inflation se stabilise ou reprend, cela voudrait dire que les taux d'intérêts de la banque centrale américaine (Fed) ne baisseront pas", selon l'analyste.
Les marchés anticipaient jusqu'à peu une première baisse des taux directeurs de la Fed en mars, des espoirs douchés par le président de l'institution américaine, Jerome Powell, ainsi que d'autres gouverneurs, les marchés repoussant désormais cette échéance.
Les investisseurs n'estimaient désormais qu'à 33% les chances d'une baisse des taux de la Fed en mai, contre 52% lundi, selon les calculs sur les marchés à terme de CME Group.
Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans de l'emprunt français montait à 2,89%, contre 2,86 à la clôture lundi. La hausse est plutôt modeste en comparaison à l'emprunt américain à même échéance qui s'établissait à 4,28% vers 16H55 GMT, contre 4,18% lundi.
Les secteurs immobilier et technologique en berne
Sensibles aux niveaux des taux d'intérêts, les secteurs immobilier et technologique ont reculé dans le sillage de la publication de l'indice IPC américain.
A la cote, le géant des centres commerciaux Unibail-Rodamco-Westfield (URW), a chuté de 4,17% à 69,36 euros. Gecina a cédé 2,49% à 95,75 euros, Klepierre 1,54% à 23,07 euros, Covivio 3,74% à 41,16 euros et Icade 1,63% à 30,20 euros.
Du côté technologique, le géant mondial des centres d'appel Teleperformance a essuyé une baisse de 3,04% à 135,35 euros, le fabricant franco-italien de composants électroniques STMicroelectronics a reculé de 3,53% à 41,68 euros. Le groupe informatique français Atos, en pleine déconfiture financière, a vu son titre abandonner 5,02% à 2,04 euros.
Michelin se démarque
L'action de l'équipementier automobile Michelin a grimpé de 6,88% à 32,93 euros après l'annonce de résultats supérieurs aux attentes et d'un programme de rachat d'actions.
Le groupe français a proposé un dividende de 1,35 euro par action pour l'année 2023, soit 49% du bénéfice net publié, en progression continue sur plusieurs années.
Ce plan de rachat d'action et le dividende élevé annoncé "attestent de la confiance de la direction dans ses perspectives à moyen terme", estiment les analyste d'Oddo BHF, qui estiment cependant "prudents" les objectifs annoncés par Michelin pour 2024.
Believe bondit à Paris
Un consortium, notamment composé de son patron Denis Ladegaillerie, souhaite prendre possession de l'intégralité du capital du groupe français spécialisé dans la distribution musicale Believe, avant de le retirer de la Bourse.
Believe, fondé en 2005, avait été introduit en Bourse mi-2021 au prix de 19,50 euros par action. Son cours a depuis fortement baissé et s'élevait à 14,78 euros par titre mardi soir (+19,19%).
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