La Bourse de Paris fléchit sous le poids de l'inflation américaine

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,37% jeudi, freinée par une inflation stable aux Etats-Unis en septembre, ravivant les craintes de hausse des taux lors de la...

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,37% jeudi, freinée par une inflation stable aux Etats-Unis en septembre, ravivant les craintes de hausse des taux lors de la prochaine réunion de la banque centrale américaine.

L'indice vedette CAC 40 a gagné 26,68 points à 7.104,53 points. Mercredi, la cote parisienne a fléchi de 0,44%, à 7.131,21 points, lestée par la chute de LVMH (-6,46%), poids lourd du CAC 40, dont les résultats du troisième trimestre ont été moins bons qu'attendus.

Entre publication du dernier compte-rendu de la réunion du comité monétaire de la Réserve fédérale (Fed) et des chiffres d'inflation de septembre aux Etats-Unis, les marchés ont passé une nouvelle séance à tergiverser sur la politique monétaire américaine.

L'indice des prix à la consommation (IPC) est resté stable à 3,7% aux Etats-Unis en septembre, alors que les analystes s'attendaient à un léger ralentissement à 3,6%. 

En excluant l'énergie et l'alimentation, les prix ont progressé de 4,1%, comme attendu par analystes et sur le même rythme que le mois dernier. 

Les marchés ont notamment été surpris par "l'accélération de la hausse des prix des services, liés au coût du logement", selon Nathalie Benatia, macroéconomiste chez BNP Paribas Asset Management. 

En réaction, le taux d'intérêt de l'emprunt américain à deux ans, le plus sensible aux anticipations de politique monétaire, bondissait à 5,07%, contre 4,98% à la clôture de la veille.

Le taux de la dette française à dix ans montait à 3,40%, contre 3,32% à la clôture de mercredi.

"Il y a toujours beaucoup de nervosité autour des thèmes de politique monétaire sur les marchés, surtout sur l'obligataire", souligne Nathalie Benatia. 

Concernant les "minutes" de la Fed, les investisseurs ont été "rassurés" par le fait que "des membres du comité monétaire s'inquiètent de la remontée des conditions financières et ont pointé du doigt le risque de trop remonter les taux", commente-t-elle. 

Pour ces banquiers centraux la question de savoir combien de temps maintenir des taux élevés devient plus importante que de savoir jusqu'où les relever, étant donné que leur pic est quasi atteint.  

Sur le plan microéconomique, les publications de résultats trimestriels ont commencé et l'important pour les investisseurs sera de "savoir si les entreprises vont être en mesure de maintenir leurs marges", prévoit Nathalie Benatia. 

Publicis en tête d'affiche

Le géant français de la publicité a relevé sa prévision de croissance de ses recettes à taux de change et périmètre constants à entre +5,5% à +6% (contre +5% attendu précédemment), après un troisième trimestre plus solide que ce qu'anticipaient les analystes. 

L'action Publicis a grimpé de 4,66% à 76,76 euros, la meilleure performance du CAC 40. 

Casino, l'attente se poursuit

Le distributeur en difficultés financières a annoncé mercredi soir "étendre au vendredi 13 octobre 2023 à 18h00 la date butoir pour adhérer à l'accord" contraignant pour la restructuration de sa dette avec ses créanciers ("lock-up") afin de "répondre à des demandes techniques".

Son titre a reculé de 10,73% à 1,09 euro et celui de Rallye a perdu 6,84% à 6 centimes.

Orpea dévisse

Le groupe d'Ehpad privés, engagé dans une procédure pour retrouver l'équilibre financier, a subi une perte nette de 371 millions d'euros au premier semestre, sa marge ayant été affectée par des investissements et une hausse des coûts liée à l'inflation.

Orpea a chuté de 11,72% à 1,30 euros.

Euronext CAC40

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