La Bourse de Paris finit la semaine dans le vert

La Bourse de Paris a terminé en petite hausse de 0,48% vendredi, aussi guillerette pour entamer le mois de décembre que pour finir celui de novembre, et aidée par les anticipations...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a terminé en petite hausse de 0,48% vendredi, aussi guillerette pour entamer le mois de décembre que pour finir celui de novembre, et aidée par les anticipations que les taux d'intérêt vont baisser prochainement.

L'indice vedette CAC 40 a avancé de 35,38 points, à 7.346,15 points. Sur la semaine, il a gagné 0,73%, son troisième gain hebdomadaire consécutif. 

Après un mois de novembre tonitruant (+6,17%, la meilleure progression mensuelle depuis janvier pour le CAC40), les investisseurs se sont réveillés du bon pied et ont apprécié les chiffres finaux de l'indice PMI de la zone euro, qui a montré que l'activité manufacturière s'est contractée en novembre mais moins que l'estimation initiale.

Aux Etats-Unis, l'activité manufacturière a conservé une tendance négative en novembre, enchaînant un treizième mois de contraction d'affilée et restant en-deçà des attentes, selon les données publiées vendredi par la fédération professionnelle ISM.

"La conjoncture est moins porteuse que ce qu'on pourrait le croire en regardant les indices actions", remarque Valérie Rizk, soulignant qu'il "y a des signes de ralentissement" de la croissance aux Etats-Unis. 

"Les effets du resserrement monétaire se font sentir et vont monter en puissance", estime-t-elle.

La raison principale des gains enregistrés en novembre est, selon Mme Rizk, "le retour en fanfare de l'anticipation de la fin du cycle de resserrement monétaire, les marchés anticipent qu'il y aura assez vite des baisses de taux d'intérêt directeurs" des banques centrales.

Un scénario qui va peut-être "un peu vite en besogne" selon elle, car la "désinflation constatée" est surtout liée "à la forte baisse des prix de l'énergie". 

Le président de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, a d'ailleurs averti vendredi les marchés qu'il est trop tôt pour anticiper une baisse des taux, et que la Fed se tient même prête à les relever encore si nécessaire face à l'inflation.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt de l'emprunt de l'Etat français à dix ans a baissé à 2,92%, contre 3,02% à la clôture de jeudi.

Les nouvelles coupes de production décidées par les pays producteurs de pétrole et leurs alliés de l'OPEP+ ne suffisent pas vendredi pour faire remonter les prix du pétrole, le baril de Brent oscillant toujours autour des 80 dollars. Sur la semaine, il gagne 0,9%. 

Worldline soutenu

L'action du spécialiste français des paiements électroniques Worldline a gagné 5,87% à 15,07 euros vendredi, soutenu par des rumeurs de marchés selon lesquelles le groupe bancaire Crédit Agricole étudierait une prise de participation au capital de Worldline, a rapporté l'agence d'informations financières Bloomberg.

Pierre et Vacances en perte

Le numéro un européen des résidences de loisirs Pierre et Vacances a subi une perte nette de 20,06 millions d'euros en 2022/2023, plombé par des charges exceptionnelles liées à la cession des résidences pour seniors Senioriales, indique un communiqué vendredi. L'action a gagné 5,52% à 1,45 euro.

Appolo vole de concert avec Air France-KLM

La compagnie aérienne Air France-KLM et Apollo Global Management se sont accordés pour que le fonds porte à 1,5 milliard d'euros son investissement dans une nouvelle filiale adossée au programme de fidélité Flying Blue du groupe aérien, a annoncé ce dernier jeudi.

L'action a pris 2,99% à 11.98 euros. 

Grève chez Casino

Les enseignes de grande distribution Les Mousquetaires/Intermarché et Auchan ont confirmé jeudi soir être intéressées par la reprise de l'ensemble des supermarchés et hypermarchés Casino avec leurs salariés. Les cinq organisations syndicales de Casino ont de leur côté annoncé le dépôt d'un préavis de grève à compter du 5 décembre.

L'action a perdu 8,31% à 0,60 euro.

Euronext CAC40

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