La Bourse de Paris finit dans le rouge, les investisseurs prudents

La Bourse de Paris a terminé en nette baisse de 0,92% mardi, la prudence gagnant les investisseurs avant la publication de plusieurs indicateurs d'inflation dans la zone euro et aux Etats-Unis, alors que...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a terminé en nette baisse de 0,92% mardi, la prudence gagnant les investisseurs avant la publication de plusieurs indicateurs d'inflation dans la zone euro et aux Etats-Unis, alors que la politique des banques centrales demeure incertaine.

L'indice vedette CAC 40 a reculé de 74,69 points, terminant à 8.057,80 points, au plus bas depuis le 6 mai. La veille, il avait repris 0,46%.  

"C'est un début de semaine d'attente", a relaté Claudia Panseri, directrice des investissement d'UBS France. 

Sur le plan macro-économique, les données sur l'inflation commenceront à être publiées mercredi en Allemagne, mais la principale journée sera vendredi avec la parution des chiffres pour la zone euro en mai et pour les Etats-Unis en avril. 

Aux Etats-Unis, "certains gouverneurs de la banque centrale américaine commencent à parler de n'avoir aucune baisse des taux en 2024", a noté Mme Panseri. L'inflation américaine a donné peu de signaux favorables depuis le début de l'année, en ayant surpris à la hausse sur les trois premiers mois.

Les investisseurs, qui espéraient une première baisse des taux dès mars, puis en juin, pensent désormais en majorité que ce sera pour septembre. 

Un premier indicateur d'inflation américaine pour avril, le CPI, avait toutefois été accueilli avec soulagement par les investisseurs plus tôt dans le mois. 

En Europe, une baisse de taux de la Banque centrale européenne (BCE) est en revanche actée par les marchés. Lundi, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a même suggéré qu'une baisse des taux en juillet, en plus de juin, ne devrait pas être exclue, rappelle Mme Panseri.

Parmi les autres facteurs pouvant faire fluctuer les marchés, peu de publications d'entreprises sont attendues, mais les actualités géopolitiques entraînent un regain de stress, relève-t-elle. 

De son côté, le prix du pétrole WTI gagnait plus de 2,5%, poussé par les tensions géopolitiques au Moyen-Orient, Israël multipliant les frappes sur Rafah et un nouveau navire marchand ayant été attaqué au large du Yémen.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt de la France pour l'emprunt à 10 ans a terminé en hausse, à 3,06%, contre 3,01% lundi. 

Les activités nucléaires d'Atos sous contrôle

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a annoncé mardi son intention de placer sous le contrôle de l'Etat les activités de contrôle-commande des centrales nucléaires françaises actuellement détenues par le géant informatique français en difficulté Atos et jugées "stratégiques".

Le titre a reculé de 0,55%, à 1,98 euro.

Euronext CAC40

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