La Bourse de Paris en petite baisse, tournée vers la banque centrale américaine

La Bourse de Paris évolue en petite baisse lundi, attendant d'être fixée sur l'ampleur de la première baisse des taux de la banque centrale américaine...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris évolue en petite baisse lundi, attendant d'être fixée sur l'ampleur de la première baisse des taux de la banque centrale américaine (Fed) depuis mars 2020, mercredi soir.

Vers 09H40, l'indice CAC 40 reculait très légèrement de 0,09%, soit de 6,69 points, à 7.458,79 points. La semaine dernière, l'indice a avancé de 1,54%. 

"Nous entrons dans une semaine chargée en décisions de politique monétaire des banques centrales: la Réserve fédérale (Fed) mercredi, la Banque d'Angleterre (BoE) jeudi et la Banque du Japon (BoJ) vendredi", commente Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

"On s'attend à ce que les Britanniques et les Japonais restent les bras croisés et à ce que la Fed abaisse ses taux cette semaine, mais la question à un million de dollars est de quelle ampleur sera cette baisse?", résume-t-elle.

Dans cet agenda fourni en réunions de banques centrales, celle de la Fed sera néanmoins le point d'orgue de la semaine.

"Alors que la Fed s'apprête à suivre d'autres grandes banques centrales, comme la Banque centrale européenne, dans l'assouplissement de sa politique monétaire, avec une première baisse de ses taux directeurs, le débat sur l'ampleur de celle-ci s'est accentué ces derniers jours", commente Sebastian Paris Horvitz, directeur de la recherche du gérant d'actifs LBP AM. 

"La proportion de ceux attendant une première baisse de 50 points de base a nettement augmenté. La raison essentielle serait une décélération rapide des créations d'emplois et donc le risque de voir l'économie entrer rapidement en récession" s'il n'y a pas d'action franche de la Fed "pour contrer ce risque", a-t-il poursuivi. 

Si les pronostics sont serrés parmi les acteurs du marché, la balance penche cependant légèrement du côté du quart de point, selon les prévisions de CME Group.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 2 ans, le plus sensible aux évolutions de politique monétaire était recherché, s'établissant à 3,55% vers 09H40 contre 3,58% vendredi en clôture.

Du côté des changes, la devise américaine reculait par rapport à l'euro, de 0,38% à 1,1117 dollar.

Valeur refuge concurrente du billet vert notamment, l'or bénéficie de sa dépréciation, permettant au prix de l'once d'or de toucher un nouveau sommet historique lundi, à 2.589,70 dollars autour de 06H45 GMT.

Par ailleurs, "une autre série de données décevantes en provenance de Chine, indiquant un nouveau ralentissement de la production industrielle, devrait également peser sur les actions axées sur les matières premières, telles que les sociétés minières", commente Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.

"Ces signes de difficultés persistantes dans la deuxième économie mondiale ne sont pas de bon augure pour le marché des produits de luxe, qui est très sensible au sentiment des consommateurs chinois", a-t-elle détaillé.

A la cote parisienne, le numéro un mondial du luxe LVMH grappillait 0,25% à 609,60 euros, Hermès lâchait 0,21% à 1.912,00 euros, Kering 0,37% à 228,15 euros.

La tech parisienne en berne

Le secteur technologique européen lâchait du lest avant de connaître l'issue des réunions des banques centrales cette semaine. A Paris, Capgemini lâchait 1,73% à 189,80 euros, OVH Group 1,54% à 6,08 euros et STMicroelectronics 1,30% à 25,42 euros.

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