La Bourse de Paris en hausse pour débuter la semaine

La Bourse de Paris progresse de 1,09% lundi, malgré la déception des investisseurs quant à l'abaissement plus faible qu'anticipé...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris progresse de 1,09% lundi, malgré la déception des investisseurs quant à l'abaissement plus faible qu'anticipé des taux d'intérêt chinois.

L'indice principal CAC 40 gagnait 78,11 points à 7.242,22 points vers 10H30 GMT. Vendredi, l'indice avait terminé en baisse de 0,38%, clôturant une semaine dans le rouge (-2,40%).

Les investisseurs restent inquiets quant à la solidité de l'économie chinoise. "En Chine, les données économiques ont continué à décevoir. La perte de vitesse après le rebond associé à la fin de la politique du zéro-Covid devient évidente", pointe Sebastian Paris Horvitz, de La Banque Postale AM. 

Selon lui, "les statistiques sur la consommation ou l’investissement, toutes montrent l'affaiblissement de la dynamique de croissance".

"La confiance des investisseurs étrangers qui semblait peu à peu s’améliorer a été de nouveau refroidie par la lenteur et la faible ampleur de la politique de soutien à l’économie", poursuit M. Paris Horvitz.

Le secteur immobilier, qui connaît de nombreuses difficultés, est aussi scruté avec attention.

Lundi, la Chine a décidé de réduire à 3,45% le taux d'intérêt à un an, qui sert de référence pour les prêts aux entreprises, afin de stimuler l'économie mais elle n'a pas réussi à convaincre les marchés, qui s'attendaient à une baisse plus prononcée, d'autant que le taux d'intérêt à 5 ans a été maintenu stable.

Cette semaine, les yeux des investisseurs seront braqués sur la réunion annuelle des banquiers centraux à Jackson Hole, aux Etats-Unis, où Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine (Fed) et Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, doivent prononcer des discours vendredi.

Des prises de parole très attendues, alors que le taux d'intérêt de la dette française à dix ans a atteint un plus haut depuis 2012 la semaine dernière. Vers 10H25, il s'établissait à 3,17%, quasi stable par rapport à vendredi.

Outre-Atlantique, le taux d'intérêt de la dette américaine à 10 ans a tutoyé son plus haut depuis 2007.

Aux Etats-Unis, ces sommets découlent "du maintien de taux réels élevés plus longtemps que prévu précédemment" tandis qu'en Europe, "c’est plutôt la persistance de l’inflation qui a poussé les taux vers le haut", développe Sebastian Paris Horvitz.

Vinci et Eiffage passent sans encombre

Les sociétés concessionnaires d'autoroute sont restées quasiment à l'équilibre lundi après les déclarations du ministre délégué chargé des Transports Clément Beaune qui a évoqué "une discussion sur la taxation des sociétés d'autoroute" pour financer la transition écologique.

Vers 10H00, Vinci grappillait 0,40% à 101,50 euros et Eiffage prenait 0,42% à 90,54 euros.

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