La Bourse de Paris en hausse au lendemain de l'inflation américaine

La Bourse de Paris progressait nettement jeudi matin, dans le sillage de la hausse de Wall Street, portée la veille par l'inflation américaine, et avant la réunion de politique...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris progressait nettement jeudi matin, dans le sillage de la hausse de Wall Street, portée la veille par l'inflation américaine, et avant la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne.

A 09H59, l'indice vedette CAC 40 prenait 0,67% à 7.446,25 points, soit une hausse de 49,42 points.

Mercredi, l'indice vedette français avait terminé en repli de 0,14%.

Le CAC 40, comme la plupart des marchés mondiaux, est porté par une vague d'achat, après que Wall Street a réagi positivement à la publication de l'inflation américaine pour le mois d'août mercredi.

L'indicateur a montré une inflation s'établissant à +2,5% sur un an, un niveau globalement conforme aux attentes des analystes, au plus bas depuis février 2021, avec une inflation sous-jacente en rebond sur un mois, à +0,3% en août contre +0,2% en juillet.

Ces chiffres "portent le coup de grâce à l'espoir d'une réduction (des taux) de 0,50 point lors de la réunion de la Réserve fédérale" (Fed) de la semaine prochaine, alors que les marchés tablent désormais massivement sur une baisse des taux directeurs américains de 0,25 point de pourcentage, estime Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank.

Cette constatation a d'abord fait reculer les marchés, les investisseurs étant déçus par ce scénario de baisse des taux modérée. 

Mais ils "ont finalement estimé que si la Réserve fédérale effectue une baisse de moindre ampleur de ses taux d'intérêt, c'est parce que l'économie se porte relativement bien", nourrissant les achats d'actions, ajoute Mme Ozkardeskaya.

La séance du jour sera toutefois dominée par l'Europe, avec la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), dont la décision est publiée à 14H15 (12H15 GMT). Elle devrait aboutir, sauf surprise, à une nouvelle baisse des taux directeurs de 0,25 point de pourcentage, après un premier abaissement en juin.

Les investisseurs seront surtout attentifs au discours de la présidente de la BCE, Christine Lagarde, sur la suite du cycle d'assouplissement monétaire. "Elle pourrait surprendre en annonçant une pause après ce mouvement", estime John Plassard, spécialiste en investissement pour Mirabaud.

L'institution dévoilera également une nouvelle batterie de prévisions macroéconomiques pour la zone euro, alors que le manque de dynamisme économique du Vieux Continent pose de plus en plus question.

"La baisse des taux d'intérêt devrait particulièrement aider les petites et moyennes valeurs, qui dépendent davantage des activités européennes", commente Jochen Stanzl, analyste pour CMC Market.

Avant la réunion, à 09H55, le taux d'intérêt des emprunts français à dix ans s'établissait à 2,83% contre 2,82% la veille, et celui du Bund allemand à dix ans atteignait 2,12%, après 2,11% mercredi.

Les investisseurs prendront aussi connaissance, à 12H30 (10H30 GMT), de l'indice américain des prix à la production, hors alimentation et énergie, pour le mois d'août, qui devrait donner une nouvelle idée de la dynamique de l'inflation dans la première économie mondiale, avant la très attendue réunion de septembre de la Fed la semaine prochaine.

Rebond de la tech

Les valeurs technologiques profitent du regain d'appétit pour le risque des investisseurs et progressent dans le sillage du bond du Nasdaq de mercredi.

STMicroelectronics prenait 2,34% à 25,75 euros et Soitec progressait de 2,80% à 106,60 euros. Dassault Systèmes montait de 0,93% à 35,75 euros, Capgemini 0,74% à 191,85 euros.

Roche Bobois divise par deux ses bénéfices

Le spécialiste de l'ameublement perdait 7,11% à Paris. Après une très bonne année 2023, le chiffre du groupe a baissé de 7,8% au premier semestre 2024 et son bénéfice net a été divisé par deux en un an, a fait savoir l'entreprise mercredi.

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