La Bourse de Paris en forme, comme le consommateur américain

La Bourse de Paris a terminé en nette hausse de 1,23% jeudi, propulsée par les ventes au détail en juillet aux Etats-Unis, bien supérieures aux attentes et qui ont redonné confiance...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a terminé en nette hausse de 1,23% jeudi, propulsée par les ventes au détail en juillet aux Etats-Unis, bien supérieures aux attentes et qui ont redonné confiance dans la santé du consommateur américain. 

L'indice vedette CAC 40 a gagné 90,01 points pour finir à 7.423,14 points, sa troisième séance de hausse consécutive. 

Il clôture au plus haut depuis le 31 juillet, la veille du jour où les craintes sur l'économie américaine ont commencé à secouer les places financières mondiales, faisant ensuite plonger la Bourse de Paris à son plus bas niveau de l'année. 

Sur les quatre premières séances de la semaine qui se déroule dans des volumes d'échanges nettement réduits avec l'absence de nombreux investisseurs, il progresse de 2,11%, sa meilleure performance depuis la première semaine de juillet. 

"C'est une séance de libération, de soulagement", estime auprès de l'AFP Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique au sein de Lombard Odier IM. 

Après les craintes sur l'économie américaine nées de mauvaises données sur l'industrie et l'emploi, les nombreux indicateurs à l'agenda de la séance du jour étaient les premiers pour "mesurer le risque de récession", explique-t-il.

Les investisseurs n'ont eu d'yeux que pour les ventes au détail, qui ont grimpé de 1% en juillet après s'être tassées de 0,2% en juin. Les analystes s'attendaient à une progression bien moindre de 0,3%. 

"Cela montre que la question qui inquiétait les marchés était plus la situation du consommateur américain que l'économie elle-même", selon M. Ielpo. 

Il remarque que les autres indicateurs du jour, sur la production industrielle et manufacturière ou l'utilisation des capacités de production, ont à l'inverse dessiné un tableau mitigé de l'économie. 

Côté emploi, les nouvelles demandes d'allocation chômage ont été légèrement inférieures aux attentes et au chiffre du mois passé. 

Avec ces données, les investisseurs écartent de plus en plus la possibilité que la banque centrale américaine ne fasse une double baisse de ses taux en septembre, lors de sa prochaine réunion. Ils envisagent toujours une baisse lors de cette réunion, en raison des progrès sur l'inflation qui ont été confirmés par des indicateurs mardi et mercredi. 

En conséquence, l'euro, qui évoluait autour de ses plus hauts de l'année, est retombé un peu face au dollar. 

Les taux d'intérêt se sont aussi nettement redressés: le taux d'intérêt de l'emprunt de l'Etat français à 10 ans, l'échéance qui fait référence, a atteint 2,98%, contre 2,92% la veille à la clôture. 

A la cote, 37 des 40 entreprises du CAC 40 ont terminé dans le vert, notamment les entreprises ayant souffert des craintes sur l'activité économique, comme Accor (+3,35% à 34,89 euros), Stellantis (+2,51% à 14,44 euros), ArcelorMittal (+2,00% à 20,11 euros), ou Société Générale (+1,95% à 20,96 euros). 

Worldline profite de l'élan d'un concurrent

Worldline a gagné de 2,82% à 8,39 euros dans le sillage du bond de plus de 12% de son concurrent Adyen, lui aussi spécialiste des paiements, à Amsterdam, porté par des résultats meilleurs qu'attendus au premier semestre.

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