La Bourse de Paris en baisse après l'inflation aux Etats-Unis et avant la BCE
La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,42% mercredi, réagissant peu aux données sur l'inflation aux Etats-Unis en août, à la veille des prochains arbitrages de la Banque...
La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,42% mercredi, réagissant peu aux données sur l'inflation aux Etats-Unis en août, à la veille des prochains arbitrages de la Banque centrale européenne (BCE) sur sa politique monétaire.
L'indice vedette CAC 40 a lâché 30,31 points à 7.222,57 points. La veille, il avait perdu 0,35%.
"Cela a été une séance attentiste. Si l'inflation aux Etats-Unis avait été en deçà des attentes, on serait passé dans le vert, dans l'espoir que cela influence la décision de la Banque centrale européenne (BCE) demain", estime Philippe Cohen, gérant de portefeuille chez Kiplink Finance.
Mais l'indice des prix à la consommation aux Etats-Unis s'est élevé à 3,7% sur un an, contre 3,2% en juillet, selon l'indice CPI publié mercredi par le département du Travail, soit un peu plus que les 3,6% attendus par les analystes, selon le consensus de Market Watch.
"L'accélération observée est surtout liée à la hausse des prix du pétrole, qui a été le plus gros contributeur de l'inflation" en août aux Etats-Unis, commente Philippe Cohen.
"C'est une hausse qu'on peut qualifier de conjoncturelle", poursuit l'analyste, qui n'éveille pas les craintes des investisseurs avant les prochaines réunions des banquiers centraux en Europe jeudi et aux Etats-Unis la semaine prochaine.
Ainsi, "si le regain de hausse des prix de l'énergie est susceptible de poser question et de justifier une posture toujours vigilante de la Réserve fédérale (Fed), ce rapport des prix à la consommation du mois d'août ne devrait pas entraver son apparente volonté de marquer une pause" dans ses hausses de taux en septembre, jugent Véronique Riches-Flores et Thomas Bauer de RichesFlores Research.
Toutefois, du côté de la BCE, "on pense qu'elle pourrait remonter ses taux encore deux fois" d'ici la fin de l'année, estime Philippe Cohen.
Les valeurs banquières en hausse
Les banques françaises étaient orientées à la hausse mercredi. Axa a clôturé en hausse de 1,55% à 28,58 euros, Société Générale a gagné 0,94% à 26,20 euros et Crédit Agricole 0,82% à 11,54 euros. Pour cause, "les banquières s'attendent à une poursuite de la hausse des taux qui leur permettrait de renforcer leurs marges", commente Philippe Cohen.
Le secteur auto soutenu par l'UE face à la Chine
Pressée par la France, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête sur les subventions chinoises aux voitures électriques, un geste salué par les constructeurs de l'UE qui dénoncent une concurrence déloyale.
Renault caracolait en tête du CAC 40 et a conclu en hausse de 2,07% à 37,50 euros, Forvia a gagné 0,60% à 20,23 euros et Plastic Omnium 0,31% à 16,14 euros.
Alstom dégradée
Le cours de l'action d'Alstom a chuté de 3,89% à 23,22 euros après que la banque britannique Barclays a révisé à la baisse l'objectif de prix de l'action à 16,50 euros pour une action, en deçà de sa valeur actuelle.
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